Titre : La Pierre d’Isis : Isulka la Mageresse
Auteur : Dorian Lake
Publication : 2016
Genre : aventure, fantasy
Édition lue : Lune Ecarlate
Nombre de pages : 203
Statut : lu du 29/03/17 au 03/04/17
Obtenir un exemplaire
Synopsis : Isulka est une mageresse marginale, un peu vénale, mais surtout très endettée, vivotant en donnant des spectacles de magie dans des cabarets parisiens. Scipione est un spadassin vénitien comme on n’en fait plus, un reliquat du passé exilé de la Sérénissime, trahi par ses pairs et en quête de Vendetta.
Recrutés par un employeur anglais pour subtiliser une bague qu’on lui aurait dérobée, la mission se révèle sous un tout autre jour lorsqu’ils découvrent la valeur réelle et symbolique du joyau. Plus question pour Isulka et Scipione de travailler à prix bradés.
L’appât du gain les mènera de Paris au Caire, de coups bas en coupe-gorges, une course-poursuite s’engageant entre les protagonistes, des espions, des criminels et une inquiétante secte égyptienne…
Critique : J’ai eu l’occasion de découvrir ce roman dans le cadre de mon travail et plus précisément grâce à l’opération Livres en Live pour laquelle des auteurs viennent présenter leurs écrits dans les magasins Cultura. Le 1er avril, c’est Dorian Lake qui venait à notre rencontre. J’en ai donc profité pour me lancer dans la lecture d’Isulka la Mageresse, afin de pouvoir orienter quelques-unes des questions que je comptais poser à l’auteur.
Je dois avouer que lorsque j’ai débuté ma lecture, je n’ai pas tout de suite été emportée par les personnages et l’intrigue. J’avais du mal à me plonger dans cet univers qui m’était, il est vrai, complètement étranger. Ce n’est pas le genre de roman que je lis le plus, mais j’avais justement envie d’élargir mes horizons et j’avais là l’occasion parfaite. Suite à ces premières pages, j’en ai discuté avec ma collègue qui m’a assuré que j’allais finir par me faire emporter par l’histoire, ayant elle aussi ressenti la même chose lors de sa lecture. Effectivement, les chapitres se sont suivis et j’ai été de plus en plus embarquée par les personnages et leurs actions. J’ai beaucoup apprécié l’usage de la mythologie égyptienne, ayant toujours été captivée par tous ces dieux et déesses et les mythes qui leur étaient associés. Cependant, je regrette qu’elle n’ait pas été traitée de manière encore plus approfondie. Je ne souhaite pas trop en dévoiler si vous souhaitez lire à votre tour ce roman, mais c’est vrai que j’aurais aimé qu’on soit encore plus plongés dans cet univers ou du moins que ce soit à part égale avec les scènes de cape et d’épée. Cet aspect de l’intrigue est d’ailleurs un très bel hommage à Alexandre Dumas et je trouve que Dorian Lake a su se l’approprier de manière à donner une nouvelle dimension à ce type de combat. Enfin, les personnages, qui n’étaient pas parvenus à me convaincre au départ, ont finalement réussi à attirer mon attention et j’ai même eu de la compassion pour Isulka, Scipione et Ankhfareh, qui sont des personnages forts et particulièrement bien construits. j’ai bien ressenti le fait que l’auteur avait pris le temps de les façonner avant qu’ils ne deviennent ce qu’ils sont aujourd’hui. Je tiens également à souligner la justesse de la plume, car oui, ce roman est très agréable à lire grâce à la fluidité qu’on peut retrouver dans l’écriture.
Je vous laisse d’ailleurs avec l’un de mes passages favoris, qui vous donnera un aperçu de cette belle histoire :
« Les magiciens ont les magiciennes, les sorciers, les sorcières, les ensorceleurs, les ensorceleuses. Quant aux prestidigitateurs, ils ont les prestidigitatrices et les devins ont leurs devineresses. Même les nécromanciens ont des nécromanciennes, tout comme les enchanteurs qui ont des enchanteresses. Mais qu’est-ce qu’ont les mages ? […] Exactement, cher Aslin, ils n’ont rien. Personne jamais n’eut la joyeuse idée de nous trouver un nom. Je m’en suis chargée. »
Isulka la Mageresse, chapitre V, pp. 49-50.
1 réflexion au sujet de “La Pierre d’Isis – Dorian Lake”