Allez, c’est parti pour le dernier rendez-vous de novembre ! Aujourd’hui, on s’intéresse à Meryl Mille et à son roman Fendus jusqu’à l’âme, que j’ai eu le plaisir de lire et dont vous pouvez retrouver la chronique juste ici. Meryl Mille a trouvé l’inspiration pour son premier roman dans sa propre expérience de la vie et dans les voyages qu’elle a effectués, notamment en Orient et au Maroc.
Envie de voyager tout en restant chez vous ? Découvrez Fendus jusqu’à l’âme :
Deux pays se livrent une guerre silencieuse dont les civils sont les premières victimes. Malgré les combats qui font rage, les véritables raisons du conflit échappent au reste du monde et rien ne semble présager une amélioration de la situation. De son côté, Sybille est persuadée de n’avoir plus rien à perdre suite à une douloureuse épreuve. Elle franchit un point de non-retour qui lui permet de s’affranchir de la principale contrainte de tout être vivant : la peur. Ainsi libérée, elle décide de mettre en œuvre son « suicide utile » et part au cœur du conflit, espérant trouver une utilité à la vie dont elle ne veut plus. Pourtant, ce qu’elle va découvrir sur place et sur elle-même la conduira bien plus loin que ce qu’elle aurait pu imaginer…
L’héroïne de ton roman, Fendus jusqu’à l’âme, se lance dans un grand voyage en Orient suite à un drame personnel. Sur ton site internet, on apprend que tu as trouvé l’inspiration grâce à ta propre expérience des moments difficiles de la vie. L’écriture t’a-t-elle aidée à affronter ces épreuves ?
Alors attention, Sybille se lance dans un grand voyage dans les pays du Sud de son monde. L’Ashirya et le Tourbistan sont des pays imaginaires avec des cultures et une histoire qui leur sont propres, elles aussi imaginaires. En revanche, tu as raison, tout ceci est clairement inspiré des pays du Moyen-Orient que nous connaissons, et que j’ai moi-même connus et explorés lors de nombreux voyages (au Maroc et en Jordanie notamment). Concernant l’affrontement des épreuves de la vie, l’écriture n’a pas été une aide, mais une conséquence, une source d’inspiration. Ces épreuves m’ont plongée dans un profond état de détresse qui m’a fait vivre et ressentir beaucoup de ce que je décris au début de l’aventure de Sybille. Je me suis sentie très mal pendant environ deux ans après cette fameuse épreuve. Et ce qui m’a aidée à l’affronter, finalement, c’est surtout le temps. Il m’était impossible d’écrire tant que je n’allais pas mieux.

Sybille est une femme forte, à la détermination bien affirmée. As-tu puisé ces traits de caractère dans ta propre personnalité ?
Je suis effectivement connue dans mon cercle personnel comme professionnel pour être une personne très déterminée et à fort caractère, et ce, depuis mon enfance. La détermination de Sybille et le courage qu’elle déploie lors de l’accomplissement de la mission qu’elle s’est fixée est exemplaire et infaillible. Les épreuves et les difficultés que j’ai déjà affrontées lors de mes propres expériences en France et à l’étranger m’ont fait comprendre une chose très importante : nous ne saurons jamais comment nous réagirons face à une situation extraordinaire, et par extraordinaire, je veux dire qui sort du commun, du normal, de ce à quoi nous sommes habitués. Car ce sont généralement dans ces situations, souvent difficiles, qui nous mettent le plus à l’épreuve, que nous nous dévoilons tels que nous sommes réellement, sans filtres. Alors Sybille est la femme forte que j’aimerais sincèrement être dans ce genre de situation. Mais je n’ai aucune certitude sur le fait que je le serai en temps voulu…

Tu es à l’origine des photos que l’on retrouve dans la version illustrée de ton roman. La photographie est-elle ta deuxième passion ?
Tout comme l’écriture, la photographie n’est pas pour moi une passion. Je ne pense pas qu’il faille être passionné(e) pour réussir à réaliser quelque chose, mais de la volonté et le courage d’aller jusqu’au bout. C’est pour cela que les personnes passionnées ne vont pas forcément réussir à atteindre leur but et vice versa. La photographie me paraît être comme quelque chose à ma portée. J’arrive à retranscrire ce que je veux avec cet outil. J’aime voir le résultat dans mon livre ou encore le succès que mes photos ont sur les réseaux sociaux. J’ai l’impression de grandir avec elles, et en retour, elles me procurent le plaisir de partager ce qu’il y a de beau sur Terre. Les personnes passionnées me font un peu peur également. Car souvent, ce sont des personnes assez fermées aux changements, aux points de vue différents, novateurs, modernes. Souvent, aux yeux des passionnés, il faut respecter des codes, sinon le travail n’est pas valable à leurs yeux. Personnellement, je ne respecte qu’un seul code : faire ce qui me plaît, ce qui me fait vibrer.

En plus de ton roman, tu t’es lancée dans l’aventure de l’édition avec les Éditions 66. Tu peux nous en dire plus à ce sujet ?
Tu as tout à fait raison. J’ai monté ma propre structure pour apprendre le métier d’éditeur. Je souhaitais avoir une vue complète sur le monde du livre, les enjeux, le circuit de distribution, les difficultés. Étrangement, cela m’a aidée dans l’écriture. Et la personne avec qui j’ai travaillé pour la correction du roman m’a dit que justement, elle avait aimé travailler avec moi car je n’avais pas les réactions habituelles qu’ont les auteurs, assez fermés aux suggestions de modification de leurs écrits. Inversement, un auteur qui a eu un ouvrage publié par une maison d’édition m’a traitée de « faux auteur » parce que j’avais fait le choix de monter ma propre structure. Je trouve cela dommage. Au final, je dois avouer que j’aime beaucoup moins éditer qu’écrire. Mais cette expérience m’a apporté une compréhension du métier qui aujourd’hui me permettra de travailler sereinement avec un éditeur. Je voulais aussi accomplir quelque chose, mener un projet jusqu’au bout. Quand je suis partie m’expatrier deux ans en Chine, je suis partie seule, dans une entreprise où l’on ne parlait ni le français, ni l’anglais. Moi-même ne parlant pas le chinois, cette expérience a été un véritable défi qui s’est révélé être assez difficile, surtout les premiers mois. Mais cette expérience, aussi difficile soit-elle, a été l’une des plus formatrices et des plus riches que j’ai pu avoir. Pour la maison d’édition, c’est pareil. Devant le fait accompli, on ne peut que se forcer à aller toujours plus loin pour mener à bien le projet. Et j’ai tellement appris que même si les ventes du livre n’arrivent pas à décoller, je ne regretterai pas mon choix.

Quels sont tes projets pour les mois et années à venir ?
Je reviens d’un séjour au Canada où j’ai rencontré une personne avec qui j’espère collaborer pour l’écriture d’un nouveau roman illustré sur le thème du Grand Nord Canadien et du métier de musher. Encore une fois, une femme sera l’héroïne et grandira dans les épreuves qu’elle devra affronter en milieu hostile. Une sorte de « L’appel de la forêt » de London en version féminine. Je pense retourner prochainement dans la région de Saguenay pour réaliser les premiers clichés et vivre mes premières expériences de musher. Un article sera prochainement publié sur ma première rencontre avec la propriétaire de l’exploitation et ses loups. Dans les bois, au milieu de cette meute de 20 chiens en liberté, j’ai eu le sentiment de revenir à l’état de proie et tous mes sens étaient en alerte. C’était aussi beau qu’effrayant ! Cette nouvelle expérience promet donc encore beaucoup d’émotions à raconter aux lecteurs…

Un grand merci à Meryl qui a pris le temps de répondre à mes questions et de partager avec nous ces magnifiques photographies.
Pour en savoir encore plus sur Meryl Mille et sur ses créations littéraires et photographiques, rendez-vous sur son site internet et ses réseaux sociaux : Facebook + Twitter + Instagram. Pour obtenir votre exemplaire broché illustré de Fendus jusqu’à l’âme, direction le site de l’auteure. Pour la version numérique non illustrée, c’est sur Amazon.
Un jeu concours vous est également proposé pour la sortie de la version illustrée de Fendus jusqu’à l’âme. Venez tenter de gagner un incroyable voyage pour deux personnes au Maroc ! Pour participer, c’est par là.

Les photos sont superbes !
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Entièrement d’accord avec toi ! Meryl est très talentueuse 🙂
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Merci ! C’est avec plaisir que je les partage avec vous !
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