Ce dimanche, nous accueillons S. N. Lemoing, auteure de trois romans et d’une série au format numérique. C’est d’ailleurs le synopsis du premier épisode de cette saga que je vous propose de découvrir :
Maria, 26 ans, est une des meilleures recrues de la police de Los Angeles.
On ne peut pas dire qu’elle soit très féminine : elle excelle en sports de combat, déteste les robes et n’avoue jamais ses sentiments à un homme.
Un jour, tandis que son petit frère Juan, un ado geek, reçoit un mystérieux colis contenant des coupes de l’époque médiévale, ils se retrouvent propulsés au début du 16ème siècle.
Ils vont devoir se fondre dans le décor en attendant de trouver le moyen de rentrer chez eux.
Tu as écrit trois romans aux genres différents (fantasy, chick-lit et bit-lit). Qu’est-ce qui te plaît dans cette pratique ?
Ça dépend de chaque histoire, ce sont plutôt elles et les personnages qui viennent à moi. D’un côté, l’héroïne de Shewolf et une partie de son histoire me sont venues parce qu’il y avait une affaire dont on parlait beaucoup dans l’actualité à l’époque, mais le genre bit-lit est venu après. Ça aurait pu être juste un thriller ou un drame, et puis d’autres idées se sont greffées. Alors que pour Powerful, j’ai eu l’idée du monde fantasy en premier, et ensuite, j’ai créé les histoires et sous-histoires. Le principal pour moi est d’avoir des personnages complexes et intéressants et une histoire accrocheuse. Après le genre peut aider à les emmener dans des péripéties qui les feront sortir de leur zone de confort. Et d’un autre côté, j’aime le résultat et cette manière de montrer que les personnages féminins peuvent se débrouiller en toutes circonstances, qu’elles ont leur place dans tous les genres. Par exemple, beaucoup de personnes pensent encore que la fantasy est un genre pour les hommes et les personnages masculins, donc dans Powerful, je voulais mettre les femmes en avant, et heureusement, ça a bien plu à des blogueurs spécialisés en fantasy, hommes et femmes.
Dans chacun de tes écrits, tu mets en scène des personnages qui incarnent la diversité de notre société actuelle. Est-ce pour permettre aux lecteurs de s’identifier plus facilement à eux ?
Oui, pour pouvoir s’identifier, rester proche de notre monde aussi au final puisque quand on marche dans la rue ou autre, il y a des gens de tous les milieux, toutes les origines, des corps et physiques différents. Et puis, il faut qu’on sorte enfin des schémas habituels avec le héros masculin blanc, grand et musclé qui sauve le personnage féminin blanc et mince. C’est important de pouvoir s’identifier en suivant les aventures de personnages qui nous ressemblent aussi bien physiquement que moralement.
Tu es une auteure indépendante. Est-ce un choix de ta part ou une nécessité pour partager tes histoires ?
C’est un peu des deux. En fait, j’ai commencé en étant scénariste. J’ai eu un peu le même problème. Autant avec des amis, on arrive à filmer nos projets parce que nous avons du matériel et de l’expérience dans l’audiovisuel, mais pour vendre un scénario à une chaîne télé par exemple, c’est très compliqué. Même si ça a failli se faire quelques fois. Et puis, je me suis dit qu’en les publiant en version roman, ça ne ferait que renforcer ces histoires, car on peut écrire, développer plus de choses que dans un scénario. Surtout pour Powerful ! Du coup, j’avais une certaine impatience aussi, je l’avoue. J’envoie toujours mes romans à des maisons d’édition, parce que c’est vrai que ça rassure beaucoup de lecteurs, il y a une portée plus importante aussi. Ou alors il y a des ME qui ferment les soumissions pendant 2 ou 3 ans alors que la ligne éditoriale correspond. Que faire en attendant ? Je me dis que je préfère voir mes romans vivre, même à petite échelle. Grâce aux chroniques des blogueurs et avis des lecteurs, ça montre s’ils sont intéressants ou non. Ça apporte un bagage, plus ou moins encouragé selon les écoles lol. Ce que j’aime aussi avec l’auto-édition, c’est qu’après avoir passé tout ce temps à écrire une histoire, c’est assez frustrant d’attendre encore des mois pour avoir une réponse, alors qu’en auto-édition, il y a des lecteurs.rices qui le lisent très rapidement, on peut en discuter presque immédiatement. Ça fait tellement plaisir de partager sur quelque chose qu’on écrit toute seule dans son coin, sans être sûre que ça plaise.
Ta dernière série, Les Calices du Temps, est publiée en ligne sous forme d’épisodes. Peux-tu nous en dire plus à ce propos ?
Bien sûr, en fait, j’ai vu qu’il y avait plein de séries numériques comme ça, et je me suis dit que ça pourrait être sympa de tester. Pour écrire un tome, ça prend plusieurs mois voire une année. Alors qu’un épisode court, ça peut s’écrire plus rapidement. Et comme j’ai déjà 2 sagas en route, et d’autres romans, je me suis dit qu’en attendant, je pourrais publier cette histoire. En fait, toutes mes histoires me tiennent à cœur, c’est difficile de se dire que certaines doivent encore rester dans mes tiroirs pour un bon moment. Pour Les Calices du Temps, il y a un côté très actuel, des thèmes importants d’aujourd’hui, je ne pouvais pas trop mettre l’histoire de côté. Et puis une fois la saison 1 finie, je rassemblerai les épisodes pour en faire un tome. Comme ça, il y a aura le choix entre les épisodes courts et l’histoire disponible d’un trait au format papier également. J’inclurai aussi des bonus, autant se faire plaisir jusqu’au bout !
Quels sont tes projets pour les mois et années à venir ?
Je pense continuer sur cette lancée. J’écris, je publie, je contacte des ME. Au mieux, si une ME accepte l’un de mes romans, c’est super. Sinon, je continue en auto-édition, et c’est super aussi. C’est juste que ça me permettrait de faire des choses plus importantes comme des dédicaces, d’envoyer plus de livres papier aux blogueurs ou les proposer à des concours, ou encore proposer de plus belles couvertures pour certains de mes romans lol. Je participe à des concours et festivals de scénario aussi, je propose des histoires inédites que j’adapterai en romans ou séries numériques par la suite. Ça prend du temps, beaucoup de temps même, pour avoir des réponses. Comme on dit, il ne faut pas abandonner, donc je continue à écrire !
Un grand merci à S. N. Lemoing d’avoir accepté de participer à ce rendez-vous du dimanche.
Hello nice bblog
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