
Titre : Ensemble, c’est tout
Auteure : Anna Gavalda
Publication : 2004
Genre : contemporain
Édition lue : J’ai lu
Nombre de pages : 574
Statut : lu du 28/05/21 au 04/06/21
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Synopsis : Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit.
Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l’existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère. Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l’idée de mourir loin de son jardin.
Ces quatre-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés… Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l’amour – appelez ça comme vous voulez –, va se charger de les bousculer un peu.
Leur histoire, c’est la théorie des dominos, mais à l’envers. Au lieu de se faire tomber, ils s’aident à se relever.
Critique : La première fois que j’ai eu l’opportunité de lire ce roman, c’était en 2014, alors que je recherchais pour l’écriture de mon mémoire des récits dans lesquels des personnages artistes étaient mis en scène. Finalement, ayant opté pour un sujet plus précis, à savoir la figure de l’écrivain, j’ai laissé tomber la lecture du roman d’Anna Gavalda. C’est seulement 7 ans plus tard que j’ai décidé de lui donner une chance.
Je dois reconnaître que j’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire. Les 100 premières pages m’ont semblé longues, comme si on avait affaire à une succession de scènes, sans qu’elles aient un quelconque lien entre elles. J’ai d’ailleurs hésité à poursuivre, mais comme ce livre est devenu un classique de la littérature contemporaine, j’ai vraiment voulu aller jusqu’au bout. Au fil des chapitres, j’ai commencé à apprécier les personnages, en apprenant à les connaître, et je me suis finalement prise au jeu de leur quotidien à la fois ordinaire et singulier.
Effectivement, c’est grâce à la palette haute-en-couleur de protagonistes que j’ai eu l’envie d’aller jusqu’au dénouement d’Ensemble, c’est tout. Parce qu’ils sont à la fois touchants et agaçants, les quatre « héros » de ce récit ont su capter mon attention. C’est précisément parce qu’ils n’ont pas grand-chose en commun les uns avec les autres qu’ils forment un ensemble atypique, mais distrayant.
Toutefois, même si je me suis attachée à Camille, Franck, Philibert et Paulette, il y a encore eu des passages qui m’ont paru sortis de nulle part. Je crois, en réalité, que les choix narratifs d’Anna Gavalda n’ont pas réellement su me convaincre dans l’ensemble. Lorsqu’elle met en scène ses protagonistes dans des monologues, par exemple, tout en utilisant les codes du dialogue, j’avais tendance à me perdre, ne sachant plus combien il y avait de personnages à ce moment précis.
Enfin, l’intrigue a partiellement répondu à mes attentes. S’il y a eu quelques rebondissements, que j’attendais plus ou moins, j’ai davantage eu l’impression d’avoir affaire à un récit « tranche de vie » qu’à une histoire avec une situation initiale, des péripéties et un dénouement. C’était très certainement ce que l’auteure avait l’ambition de proposer à ses lecteurs, mais ce n’était pas ce que j’imaginais en débutant ma lecture. J’espérais y trouver une certaine accroche, un petit « truc en plus », mais le fil rouge repose sur l’évolution des relations qui lient les protagonistes les uns aux autres. Partant de cela, je comprends que le roman ait été adapté en film. Il me semble, effectivement, que cette histoire corresponde davantage au format visuel qu’écrit.
En définitive, j’ai passé un bon moment en lisant Ensemble, c’est tout. Néanmoins, j’ai été déçue qu’il n’y ait pas plus de rythme et de rebondissements. Comme ce roman est une référence dans la littérature contemporaine, je pense que mes attentes étaient trop élevées pour être comblées. Dommage !
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