Nous, Filles de Sparte – Claire Heywood

Titre : Nous, Filles de Sparte
Auteure : Claire Heywood
Publication : 2021
Genre : fiction historique
Édition lue : City Editions
Nombre de pages : 428
Statut : lu du 27/06/23 au 02/07/23
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Synopsis : D’une beauté inégalée et de naissance divine, Hélène et Klytemnestre suscitent l’admiration de toute la Grèce. Les deux jeunes princesses de Sparte profitent d’une existence dorée de luxe et d’abondance. Mais un tel privilège a un prix : jamais elles ne pourront être maîtresses de leur destin.
Elles ne sont encore que des enfants lorsqu’elles sont séparées et mariées aux légendaires rois Agamemnon et Ménélas. Les deux sœurs ne se reverront jamais. Leur devoir est maintenant de donner naissance à des héritiers et d’assumer leur rôle de reines douces et soumises.
Mais lorsque le poids de la cruauté et de l’ambition de leurs maris devient trop lourd à porter, elles doivent aller au-delà de leur condition et se rebeller. Leurs décisions font basculer le cours de l’histoire et, trois mille ans plus tard, l’écho de leurs voix résonne encore, au nom de toutes les femmes. Puissantes et libres.

Critique : J’ai toujours eu un fort intérêt pour la mythologie, qu’elle soit d’origine grecque ou romaine. D’ailleurs, c’est pour cette raison que j’avais décidé de suivre les cours de latin dès le collège. Pouvoir me plonger dans ces mythes et histoires me passionne, notamment parce qu’il s’agit du berceau des sagas familiales que j’aime tant découvrir aujourd’hui à travers les récits des auteurs contemporains.
Ce qui m’a particulièrement plu dans Nous, Filles de Sparte, c’est le point de vue adopté par Claire Heywood. Nous connaissons tous la Guerre de Troie, expliquée selon les versions d’Agamemnon, Ménélas et Pâris. En revanche, nous n’avons que très peu de ressources qui s’attardent sur la vision des femmes. Pourtant, elles jouent un rôle majeur dans ces aventures, et surtout Hélène, qui est à l’origine de l’événement. A travers ces chapitres, nous faisons connaissance avec des femmes qui semblent, au premier abord, soumises et respectueuses, coûte que coûte, de la tradition. Pourtant, au fil des pages, elles révèlent leur véritable personnalité et leur force de caractère, se dévoilant ainsi indépendantes et prêtes à tout pour prendre leur destin en main. Elles deviennent alors des références pour l’émancipation des femmes et leur droit à la liberté. J’ai trouvé cela très intéressant de redorer le blason de ces épouses, mères et femmes, qui ont souvent dû se sacrifier pour le bien de tous, alors qu’elles n’aspiraient qu’à connaître le grand amour, fonder une famille et rendre fiers leurs parents.
J’ai également pris beaucoup de plaisir à me replonger dans les liens familiaux qui rapprochent tous les personnages relatifs à la Guerre de Troie. Il est parfois difficile de suivre correctement les arbres généalogiques, tant les relations s’entremêlent les unes aux autres. C’est précisément cette complexité qui me fascine, puisqu’elle me pousse à faire des recherches complémentaires pour bien tout comprendre. Ma curiosité est ainsi comblée.
Si l’histoire et les personnages ont su me convaincre, je dois tout de même reconnaître que j’ai été moins emballée par l’écriture. Je ne souhaite pas dénigrer la plume de Claire Heywood, puisque je pense que le problème vient principalement de la traduction. J’ai, à plusieurs reprises, regretté qu’il n’y ait pas eu plus d’efforts dans le choix des termes. La langue française est suffisamment riche pour varier les plaisirs et je ne l’ai malheureusement pas ressenti à travers cette lecture. De plus, j’ai constaté qu’il y avait de nombreuses fautes d’orthographe, des oublis ou encore des ajouts de mots, qui parasitaient grandement ma découverte. C’est dommage !
En définitive, j’ai beaucoup apprécié Nous, Filles de Sparte, pour le nouvel angle d’approche que l’auteure nous propose sur ce mythe si connu et le sentiment d’évasion que cette lecture a pu m’apporter. En revanche, j’ai été déçue par la qualité d’édition du texte.