
Titre : La résilience du lion
Auteur : Robert Françon
Publication : 2020
Genre : contemporain
Édition lue : autoédition
Nombre de pages : 349
Statut : lu du 18/02/24 au 19/02/24
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Synopsis : Stéphane Davos a décroché un premier job de gardien de nuit dans une entreprise de transports, à Moulins, où il rencontre Nathalie. Alors que la vie semblait toute tracée, des événements maudits vont freiner Stéphane et orienter son existence comme jamais il ne l’aurait imaginée.
Chronique : Je tiens tout d’abord à remercier Robert Françon de m’avoir proposé de lire et chroniquer son roman. Ne connaissant pas ses ouvrages, j’ai pris le temps de parcourir son site internet pour en apprendre un peu plus sur son univers. La résilience du lion est ainsi présenté : « Voici un roman qui vous transmettra force, courage, pour réaliser vos rêves les plus chers ». Étant justement à une étape charnière de ma vie, en voulant concrétiser mes projets de longue date, j’ai immédiatement pensé que cette lecture arrivait à point nommé. Cela a effectivement été le cas.
Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans le vif du sujet en évoquant un événement qui bouleversera l’existence du personnage principal, Stéphane Davos. Débute alors le récit de cet homme, sous forme de quête initiatique. Au fil des années, nous suivons ses succès, mais aussi ses coups durs. Tout au long de ce roman, l’auteur nous dresse le portrait d’un protagoniste qui a des failles importantes, mais qui parvient, malgré tout, à se relever. C’est précisément le chemin parcouru par Stéphane Davos qui donne envie aux lecteurs de poursuivre leur découverte, puisque chacun peut s’identifier à lui ou aux épreuves qu’il doit affronter. La comparaison avec le lion, ou plutôt la lionne dans ce cas précis, apporte un peu plus de force encore au caractère déjà solide et déterminé de Stéphane. D’ailleurs, jusqu’à la toute fin, le mystère reste entier quant au lien invisible qui existe entre cet animal prestigieux et cet homme à la destinée singulière. Chaque lecteur peut y trouver sa propre interprétation en fonction de ses croyances et de son parcours.
En parallèle de l’évolution de ses personnages, Robert Françon nous propose une fresque historique et culturelle captivante. D’un chapitre à l’autre, nous en apprenons notamment davantage sur le Canada, ses origines et ses coutumes. Ayant toujours eu une attirance prononcée pour ce pays, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Stéphane, la famille Langevin, Bernard et Brigitte dans leur quotidien.
Si l’intrigue a su me donner envie d’enchaîner les chapitres sans vraiment m’en rendre compte, ce sont surtout les personnages qui m’ont convaincue. En effet, à plusieurs reprises, j’ai pu me reconnaître en eux. Par conséquent, j’étais impatiente de savoir comment les choses allaient évoluer pour eux. J’ai, en particulier, apprécié que la question de la santé mentale soit abordée tout au long du récit. L’auteur nous montre à quel point des événements peuvent nous impacter, tant physiquement que moralement, mais que des solutions existent pour nous en sortir. J’ai aussi beaucoup aimé l’aspect thérapeutique qui est donné à la pratique de la peinture. Étant intimement persuadée que l’art a un pouvoir extraordinaire, je n’ai pu que me réjouir de cette belle mise en avant.
Enfin, concernant la plume de l’auteur, Robert Françon parvient à nous transporter dans son univers et ses réflexions. Même si nous ne sommes pas tous concernés ou touchés de la même manière par les sujets qu’il aborde, nous ne pouvons pas rester indifférents face au destin de son protagoniste principal. L’auteur réussit à transmettre des émotions, quelles qu’elles soient. J’ai également trouvé intéressante l’alternance entre les chapitres qui se déroulent dans le présent et ceux qui racontent le passé, mais aussi le changement de points de vue. Cela apporte une autre dimension au récit, le rendant d’autant plus poignant. L’écriture, à proprement parler, est recherchée et riche en vocabulaire. Pour autant, elle reste très fluide et agréable à lire.
En définitive, La résilience du lion est un roman fort, qui nous pousse à nous questionner sur nos envies, nos rêves et la vie que nous souhaitons mener. Même s’il y a parfois, à mes yeux, quelques longueurs ou digressions, j’ai été emportée par cette histoire dans laquelle chacun peut se reconnaître à un moment ou à un autre.
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