Chroniques littéraires

Les voyageurs du train de 8h05 – Clare Pooley

Titre : Les voyageurs du train de 8h05
Autrice : Clare Pooley
Publication : 2022
Genre : contemporain
Édition lue : Fleuve éditions
Nombre de pages : 388
Statut : lu du 02/08/24 au 06/08/24
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Synopsis : Chaque jour, Iona monte dans le train de 8 h 05 à Hampton Court et s’installe invariablement dans la même voiture, à la même place, accompagnée de Lulu, son fidèle bouledogue français. Lors de ce trajet quotidien, elle s’amuse à attribuer des petits surnoms aux habitués du 8 h 05, sans toutefois transgresser la Règle n°2 de l’Usager du Train de Banlieue : ne jamais adresser la parole aux autres.
Jusqu’au matin où Macho-Stylé s’étouffe avec un grain de raisin, et où Gentil-mais-Louche se lève et lui sauve la vie… Un événement qui bouleverse les voyageurs du train de 8 h 05 et provoque une réaction en chaîne.
Iona découvre que l’image qu’elle se faisait de ces compagnons anonymes n’a rien à voir avec la réalité. Et quand sa propre vie s’effondre, c’est ce groupe éclectique réuni par hasard qui, de la plus surprenante des manières, viendra à sa rescousse.

Chronique : Avant d’emprunter ce roman à la bibliothèque, je ne connaissais pas Clare Pooley. J’ignorais donc si la plume de l’autrice allait me plaire. En revanche, le résumé de la quatrième de couverture me laissait entrevoir une histoire qui pourrait me convaincre. Cela a effectivement été le cas.
Dès les premières pages, j’ai été intriguée par la construction de ce récit. Le fait de suivre un personnage par chapitre nous permet d’obtenir plusieurs points de vue sur une même situation, ce qui apporte de la profondeur à l’histoire, mais aussi aux protagonistes eux-mêmes. L’autrice est parvenue à nous proposer des personnalités différentes les unes des autres, et pourtant complémentaires. J’ai particulièrement apprécié découvrir les petits secrets de Sanjay, Iona et Emmie. Ces trois personnages sont attachants et nous pouvons facilement ressentir de l’empathie à leur égard. Je n’ai pas moins aimé les chapitres consacrés à Martha et Piers. J’ai simplement trouvé que leur évolution était à part. Sans trop en dévoiler sur l’intrigue, je peux affirmer que j’ai été convaincue par la tournure qu’ont pris les événements.
Côté récit, nous pouvons imaginer que l’idée de départ est relativement simple et peut-être du déjà-vu. Cependant, Clare Pooley a réussi à créer des personnages hauts en couleur et touchants, qui nous emportent dans leur quotidien en quelques pages seulement. Derrière ces rencontres fortuites, l’autrice aborde des sujets bien plus sérieux, tels que les relations toxiques, l’âgisme, l’homophobie, l’anxiété ou encore la maladie. Au-delà du divertissement que suppose ce roman, il nous invite à nous poser des questions importantes sur les préjugés que nous pouvons avoir. C’est une belle prise de conscience que Clare Pooley nous suggère.
En termes de plume, je ne peux juger que la traduction de Karine Guerre et Anne-Marie Carrière. J’ai trouvé ce texte très bien construit et agréable à lire. Cependant, certaines tournures de phrases m’ont parfois dérangée. J’ignore si cela vient de la version française ou si c’était également présent en anglais.
En conclusion, j’ai passé un bon moment à lire ce roman. Si quelques passages ont été touchants, et même difficiles, j’en ressors grandie. Je serais curieuse de découvrir les autres titres de l’autrice.

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