Chroniques littéraires

La chance de sa vie – Sophie Astrabie

Titre : La chance de sa vie
Autrice : Sophie Astrabie
Publication : 2024
Genre : contemporain
Édition lue : Flammarion
Nombre de pages : 268
Statut : lu du 09/09/24 au 11/09/24
Obtenir un exemplaire

Synopsis : À presque 40 ans, Stanislas Gélin mène une existence tranquille, trop tranquille peut-être. Un soir, il reçoit un curieux message. Il est signé Sara, la fille dont il était très amoureux au lycée et qu’il avait totalement perdue de vue depuis. Par quel hasard resurgit-elle dans sa vie ? Elle lui explique être tombée sur l’avis de décès d’un autre Stanislas Gélin, 39 ans et habitant, comme lui, à Dijon. Stanislas, qui n’a jamais aimé les émotions fortes, tombe des nues. Mais la véritable secousse est à venir, avec le retour de Sara dans son quotidien. C’est elle qui va le pousser à enquêter sur ce « presque jumeau » et à considérer que la vie est un jeu que l’on se doit de jouer. Même s’il est risqué.

Chronique : Depuis que j’ai découvert la plume de Sophie Astrabie avec son roman Les bruits du souvenir, je saute sur chaque occasion de plonger à nouveau dans son univers. Son écriture parvient effectivement à me convaincre à chaque fois et à m’emmener dans la vie des personnages qui nous sont présentés. Ainsi, quand son dernier récit, La chance de sa vie, est sorti, je n’ai pas hésité une seconde avant de l’acheter.
Lorsque j’ai commencé ma lecture, je dois bien reconnaître que je ne savais pas du tout où l’autrice voulait en venir. Pour être tout à fait honnête, j’ai beau avoir terminé le roman, il y a encore quelques chapitres dont je n’ai pas vraiment compris le sens ou l’importance dans le bon déroulement de l’intrigue. Peut-être faudrait-il que je le relise, maintenant que j’ai connaissance du début et de la fin de l’histoire. Mises à part ces quelques incompréhensions, j’ai aimé le sujet principal de ce récit, à savoir la notion de chance. L’autrice montre très bien les limites de cette croyance, mais aussi à quel point nous pouvons moduler les caractéristiques de la chance en fonction de nos besoins et de nos attentes à un instant T.
Côté personnages, j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour Stanislas. Le poids de son héritage familial n’a pas dû l’aider à se construire sur des bases solides et sereines. Ainsi, j’ai pu comprendre les choix, ou les non-choix d’ailleurs, qu’il a pu faire tout au long de sa vie. En revanche, j’ai eu un peu plus de mal avec Sara. En tout cas, cela a été le cas jusqu’aux derniers chapitres, où elle se révèle davantage. J’ai trouvé son comportement proche de l’indécence à de nombreuses reprises et je n’ai pas toujours apprécié la façon dont elle traitait Stanislas. Toutefois, nous comprenons petit à petit qu’elle a quelques circonstances atténuantes, qui, selon moi, ne devraient tout de même pas l’empêcher d’être respectueuse envers les autres.
Au niveau de l’intrigue et de la plume, comme je l’ai exprimé précédemment, j’ai souvent eu un sentiment mitigé. Sophie Astrabie écrit avec poésie et parvient à mettre des mots sur des concepts ou idées qui sont difficiles à expliquer. Néanmoins, j’ai parfois trouvé que l’ensemble était très philosophique et j’ai eu du mal à suivre le raisonnement proposé. J’ai aimé suivre l’évolution de la relation entre Stanislas et Sara, mais il reste, à mes yeux, des parts d’ombre qui auraient pu être approfondies.
En définitive, La chance de sa vie ne m’a pas autant convaincue que les romans précédents de l’autrice. Je pense que cela vient du fait que l’autrice m’a parfois perdue dans des chapitres dont je n’ai pas compris l’utilité ou le sens. Son écriture reste, en tout cas, une valeur sûre pour aborder des sujets à la fois complexes et universels.

Egalement de Sophie Astrabie : La somme de nos vies + Les bruits du souvenir + Billie Pretty a disparu

1 réflexion au sujet de “La chance de sa vie – Sophie Astrabie”

Laisser un commentaire