Kópakonan – Nathalie Vergne

Titre : Kópakonan
Autrice : Nathalie Vergne
Publication : 2025
Genre : roman policier, dystopie
Édition lue : autoédité
Nombre de pages : 256
Statut : lu du 16/09/25 au 19/09/25
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Synopsis : Liv Andersen est-elle humaine, une femme étrange et douée au fonctionnement atypique, d’écrivaine à succès à enquêtrice sagace, entre autres ?
Ou bien est-elle une authentique Selkie, échouée un solstice de juin sur la côte touristique de Louarn-les-Bains ?
Depuis son voilier à la marina, Liv ne s’attendait pas à rencontrer puis à s’éprendre de Carlos, un sympathique veuf au passé tourmenté par l’assassinat de son épouse et de sa belle-fille.
Confrontée à des évènements troublants, Liv va devoir enquêter sur un vaste complot, tandis que l’emblématique Kópakonan prend le visage de Liv et s’empare des rêves de Carlos.
Liv nous entraîne dans un maelström envoûtant, dans lequel se brassent avec fureur son histoire d’amour avec Carlos, une traque à travers deux époques, la folie polymorphe des hommes, les services de l’ombre et la légende nordique des Selkies…

Chronique : Courant septembre, j’ai été contactée par Nathalie Vergne. Elle souhaitait promouvoir son premier roman à paraître. Lorsque j’ai accepté de lire et chroniquer Kópakonan, je n’avais que très peu d’informations à son sujet. C’est ce que j’aime avec la littérature : me laisser porter au fil des pages, sans a priori et sans attentes particulières.
Tout au long de ce récit, j’ai été captivée par la légende de Kópakonan. Je ne connaissais pas du tout l’histoire qui se cachait derrière ce nom. J’ai donc pris plaisir à découvrir au fil des chapitres en quoi ce conte consistait et quel rôle il pouvait jouer dans l’intrigue. J’ai trouvé que cela apportait de la profondeur au roman, mais aussi au développement des personnages. La figure de Kópakonan est comme un fil rouge que le lecteur doit démêler pour enfin faire la distinction entre le vrai et le faux, puis comprendre toutes les révélations qui sont disséminées dans les différents chapitres.
Au-delà de la légende de Kópakonan, j’ai aussi beaucoup aimé l’aspect enquête policière du livre. Je me suis prise au jeu des hypothèses et ai vite dévoré les pages pour connaître la suite. J’étais curieuse de savoir comment les choses allaient évoluer pour les personnages, aussi bien les principaux que les secondaires. Ce sentiment d’urgence est d’ailleurs amplifié par la structure du roman. En effet, on alterne entre des chapitres qui se déroulent dans le présent (celui des personnages, mais pas le nôtre car l’histoire se déroule en 2033) et dans le passé. Ces allées et venues entre deux temporalités renforcent le twist final auquel je ne m’attendais pas du tout. J’ai été agréablement surprise par ce retournement de situation, qui a remis en perspective tout ce que je venais de lire.
Côté personnages, je me suis attachée à Liv, à Carlos et à la famille de ce dernier. J’ai apprécié apprendre à les connaître. L’autrice est parvenue à les rendre très humains et à me donner l’impression d’avoir retrouvé des amis ou des proches. Je n’aurais pas été contre quelques chapitres supplémentaires pour les suivre plus longtemps dans leur quotidien.
Enfin, si j’ai été un peu impressionnée par le niveau de la langue au départ, en raison de nombreux mots techniques que je ne connaissais pas, j’ai finalement trouvé que cela permettait au lecteur d’être plongé dans des univers spécifiques. On voit ainsi que l’autrice maîtrise son sujet et sait où elle nous emmène.
En définitive, Kópakonan est une belle découverte. Je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant cette lecture et j’ai été conquise. À mi-chemin entre le roman policier et la dystopie, ce livre nous pousse à nous questionner sur la société actuelle et à ne pas tout prendre pour argent comptant. Si vous appréciez les histoires avec des twists finaux qui chamboulent tout, vous ne serez pas déçus avec celle-ci !