Titre : 22 Britannia Road
Auteure : Amanda Hodgkinson
Publication : 2011
Genre : fiction historique
Édition lue : France Loisirs
Nombre de pages : 456
Statut : lu du 10/10/19 au 17/10/19
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Synopsis : Un couple séparé par la guerre se retrouve sept ans après. Comment vont-ils pouvoir se reconstruire alors que chacun cache un très lourd secret ?
1946 : Janusz, un ancien soldat de l’armée polonaise réfugié en Angleterre, prépare sa nouvelle maison pour recevoir sa femme, Silvana, et leur petit garçon, Aurek, qu’il n’a pas vus depuis 1939. Janusz veut tout tenter pour offrir une nouvelle vie à sa famille. C’est sans compter sur les ombres d’un passé qu’il ne parvient pas à oublier…
A bord du bateau qui l’emmène vers son mari, Silvana est inquiète. Après toutes ces années vécues cachée dans la forêt avec Aurek, elle n’est plus la ravissante et joyeuse jeune femme que Janusz a connue. Silvana est devenue une survivante. Pourra-t-il encore l’aimer ? De plus, la jeune femme a sur le cœur un douloureux secret concernant leur enfant…
Critique : Vous le savez peut-être déjà, si vous lisez régulièrement mes articles, j’aime beaucoup les fictions historiques qui ont pour thème l’une des deux guerres mondiales. Je trouve que c’est un excellent moyen de lier le plaisir de la lecture à celui d’enrichir sa culture générale. J’ai beau avoir lu de nombreux romans sur cette thématique, je découvre toujours de nouveaux éléments ou aborde ces événements sous un nouveau point de vue. 22 Britannia Road ne déroge pas à la règle.
Si, dans un premier temps, j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire à cause des multiples changements de personnages, de lieux et d’années, ainsi que du style d’écriture qui ne me donnait pas véritablement envie de poursuivre, j’ai finalement décidé de donner une chance à ce roman, notamment pour connaître les fameux secrets dont il est question sur la quatrième de couverture. Ce ne sont pas ces révélations qui m’ont fait apprécier ce livre, étant donné qu’elles peuvent vite être comprises si on prête un minimum d’attention aux détails qui sont donnés dans les chapitres de flashbacks. Néanmoins, j’ai aimé me plonger dans le quotidien des Anglais pendant la période de l’après-guerre, afin de m’imprégner de leurs conditions de vie, de l’atmosphère et des traditions. C’est d’autant plus intéressant que j’ai pu également en apprendre davantage sur la Pologne et ses us et coutumes, un point que j’aurais aimé voir plus développé pour justifier un peu plus encore les difficultés de Silvana à s’intégrer dans ce nouveau pays.
C’est généralement le constat que je peux faire à propos de ce roman : les idées sont bonnes et pourraient être captivantes. Cependant, certains points ne sont pas suffisamment approfondis, à mes yeux, pour que le lecteur soit complètement emporté dans ce récit qui aurait pu être très poignant. Pour moi, les émotions n’ont pas été assez mises en avant pour cueillir le lecteur et générer de l’empathie envers les personnages. En effet, je ne me suis pas beaucoup attachée aux protagonistes, qui n’ont pourtant pas eu une vie facile et qui mériteraient qu’on les soutienne. Je pense que l’écriture, par les choix des points de vue et des termes pour décrire les situations, met parfois trop de distance entre le lecteur et les personnages, diminuant ainsi l’impact qu’aurait pu avoir le roman.
En définitive, je reste un peu sur ma faim suite à la lecture de 22 Britannia Road. C’est un roman que j’avais envie de lire depuis très longtemps et j’avais beaucoup d’attentes vis-à-vis de son histoire. Si j’ai apprécié en apprendre davantage sur le quotidien des Anglais et des Polonais pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, je regrette que l’intrigue principale n’ait pas connu plus de rebondissements.