Chroniques littéraires

Les imbéciles heureux – Charlye Ménétrier McGrath

Titre : Les imbéciles heureux
Auteure : Charlye Ménétrier McGrath
Publication : 2020
Genre : contemporain
Édition lue : Fleuve éditions
Nombre de pages : 236
Statut : lu du 01/11/23 au 04/11/23
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Synopsis : « Qu’est-ce que le bonheur, selon toi ? »
C’est la question que Camille posa à ses amis un soir de juin 1996, immortalisant leurs réponses grâce à sa fidèle caméra. Ce soir-là, leur bande de lycée est devenue celle des « Imbéciles Heureux ».
Vingt ans plus tard, les Imbéciles Heureux ne le sont plus tout à fait. Florence, Camille et Marie, femmes actives et mères de famille débordées, mènent leur quotidien à mille à l’heure et font face en serrant les dents à la séparation, au deuil ou au burn-out… Jusqu’à ce que Camille retrouve les vieilles cassettes où leur « bonheur » en version adolescente les attend.
Confrontées à leurs anciens rêves et à leurs choix d’aujourd’hui, les trois amies saisissent leur chance de reprendre leur destin en main.
En commençant par un nouveau défi fou : réunir la bande.

Chronique : J’ai découvert le roman Les imbéciles heureux par hasard, en naviguant sur le site internet de la bibliothèque municipale. Je ne connaissais pas ce titre, ni son auteure, mais la couverture colorée a immédiatement attiré mon attention. Par la suite, c’est le synopsis qui m’a convaincue de donner une chance à ce récit.
Dès les premières pages, Charlye Ménétrier McGrath est parvenue à me donner envie d’en apprendre davantage sur la bande d’amis qu’elle nous présente. Avec un prologue pour le moins percutant, elle a immédiatement attisé ma curiosité et su la garder intacte jusqu’au dénouement. En effet, au fil des chapitres, j’ai aimé faire connaissance avec Florence, Nicolas, Camille et Marie. A travers ces personnages, l’auteure nous expose des thèmes de société que nous avons tous en commun, tels que le deuil, la quête de sens au travail, le burn-out ou encore la difficulté des relations amoureuses. Elle nous propose aussi une belle représentation de l’amitié, malgré les coups durs et les années qui passent. Ce sont ces sujets forts, parfois tabous, qui font, selon moi, la réussite de ce roman. A un moment ou à un autre, chaque lecteur peut s’identifier à un protagoniste ou à une situation. Cela renforce indéniablement notre attachement à cette bande d’amis et nous pousse à enchaîner les pages pour découvrir la suite de leurs aventures.
Si j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure et sa façon de transmettre des émotions, j’ai toutefois été parfois déçue par ses choix narratifs. Par exemple, j’ai trouvé dommage qu’ils soient douze dans le groupe d’amis, mais que nous n’en suivions que quatre. Finalement, les quelques informations qui nous sont données sur les autres protagonistes ne sont pas toujours utiles et m’ont parfois plus perdue qu’autre chose. Au contraire, j’aurais aimé que les personnages principaux soient encore plus détaillés, pour qu’on comprenne véritablement pourquoi ils en sont là aujourd’hui. Des chapitres de flashback auraient pu être intéressants pour compléter le récit central. De même, je trouve que le moment du dénouement n’a pas été judicieusement choisi. Je reste quelque peu sur ma faim, alors que tout le roman parlait précisément de cet événement (je reste volontairement dans le flou, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte).
En d’autres termes, j’ai pris beaucoup de plaisir à faire connaissance avec la bande des Imbéciles Heureux et à me confronter à leurs épreuves du quotidien. Néanmoins, la fin m’a un peu moins convaincue que le reste de l’intrigue. Séduite par la plume de l’auteure, je n’hésiterai pas à me plonger dans son autre roman, Les sales gosses.

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