Titre : Transatlantic
Auteur : Colum McCann
Publication : 2014
Genre : roman historique
Édition lue : 10/18
Nombre de pages : 347
Statut : lu du 26/01/19 au 28/01/19
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Synopsis : Un pont entre Irlande et États-Unis à travers des histoires et des destins qui se mêlent et se démêlent pour former ce roman magnifique où les voix résonnent d’un espoir bouleversant.
« Nos vies sont des tunnels qui parfois se connectent, laissant entrer le jour à des moments inattendus, puis elles nous plongent dans le noir. »
1845, Lily quitte Dublin pour le Nouveau Monde, bouleversant le destin de ses descendantes : Emily, Lottie, Hannah. Des vies minuscules marquées par l’Histoire et ses héros – l’esclave Frederick Douglass, les aviateurs Alcock et Brown… Entre l’Irlande et l’Amérique, du XIXe siècle à nos jours, leurs voix se mêlent, tissant une fresque vertigineuse sur l’exil, et l’espoir. Avec cette épopée d’une rare humanité, portée par une écriture exquise et une construction virtuose, Colum McCann signe son roman le plus audacieux. Poignant, universel, magistral.
Critique : En juin dernier, j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec Colum McCann. Comme j’avais étudié un passage de son roman Let the Great World Spin lorsque j’étais en licence, j’avais très envie de pouvoir mettre un visage sur ce nom et de découvrir l’un de ses écrits dans sa globalité. C’est ainsi que j’ai choisi Transatlantic, qui me paraissait être un roman plutôt éloigné de ce que j’ai l’habitude de lire mais qui pourrait tout de même me plaire. En effet, c’est sur une note mitigée que j’ai terminé ma lecture. Je vous explique dès à présent pourquoi.
Dès les premières pages, j’ai retrouvé le rythme et le style bien caractéristiques de Colum McCann. Les phrases courtes et directes donnent la sensation au lecteur de faire partie de l’action et de suivre de près les personnages. Tandis que les descriptions, plus longues et détaillées, permettent de prendre du recul et de réfléchir à propos des thèmes abordés, qui sont riches et complexes. Cela est très bien dosé, pour que la lecture soit fluide. Néanmoins, le fait que les chapitres soient longs, voire très longs, peut parfois décourager le lecteur à poursuivre. Pour ma part, alors que j’aime lire un chapitre en une fois, j’ai souvent été obligée de faire des pauses pour être attentive et ne pas manquer des détails qui sont importants pour le déroulement de l’intrigue. C’est un roman compact et il ne faut pas hésiter à s’en détacher de temps en temps pour en apprécier toutes les subtilités.
Ce que j’ai beaucoup aimé côté intrigue, c’est le lien entre les personnages et les chapitres que l’on découvre au fil des pages. Lorsque l’on débute notre lecture, on a plutôt l’impression d’avoir affaire à un recueil de nouvelles, étant donné que les personnages ne sont pas les mêmes d’un chapitre à un autre et les périodes traitées sont très éloignées les unes des autres. Puis au fur et à mesure, on se rend compte que tout est lié d’une façon subtile et intelligente. On prend alors encore plus de plaisir à lire la suite, pour savoir comment les différentes générations ont appris du passé et ont su s’adapter au présent et au futur. Je dois bien avouer, cependant, que certaines parties m’ont moins intéressée que d’autres.
Pour conclure, je suis ravie d’avoir pu me plonger dans un roman de Colum McCann, alors que je n’avais eu jusqu’ici que l’occasion d’étudier un passage de Let the Great World Spin. Colum McCann est un écrivain qui traite des sujets importants et parfois sensibles avec subtilité et professionnalisme. Effectivement, on ressent le travail de recherche et les références historiques qui ne peuvent pas être contestées, et qui donnent du relief à cette histoire forte et touchante.