Titre : Jane Eyre
Auteure : Charlotte Brontë
Publication : 1847
Genre : classique
Édition lue : Pocket
Nombre de pages : 761
Statut : lu du 27/03/20 au 08/04/20
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Synopsis : Jane, comme Charlotte Brontë, paraît chétive et disgracieuse. Sans fortune ni relations, après des années d’orphelinat et d’études, elle entre comme gouvernante au manoir de Thornfield, au service du riche Edouard Rochester. Entre Jane et son maître, l’intimité et la complicité grandissent, pour devenir un amour profond et réciproque. La jeune femme entrevoit un immense bonheur, que menacent bientôt de mystérieux signes. Tous ses espoirs s’écroulent lorsqu’elle apprend que Rochester est déjà marié, et que sa femme, toujours vivante, demeure dans les combles du château, enfermée dans sa folie…
Autobiographie imaginaire consacrant le mariage du romantisme et du gothique, Jane Eyre scandalise et passionne l’Angleterre victorienne.
Critique : En me lançant dans la lecture de Jane Eyre, je savais que j’allais faire face à un monument de la littérature anglaise. J’ignorais, en revanche, si j’allais l’adorer ou le détester, comme c’est le cas pour beaucoup de lecteurs. En effet, il ne semble pas y avoir de juste milieu pour ce roman, étant donné qu’il « passionne » ou, au contraire, « scandalise » les foules, pour reprendre les termes de la quatrième de couverture. Dans mon cas, ce fut une très belle découverte et j’ai été convaincue par l’histoire que raconte Charlotte Brontë.
Tout d’abord, ce sont les personnages qui m’ont plu. J’ai beaucoup aimé la profondeur et la complexité de leur personnalité, qu’ils soient principaux ou secondaires dans le récit. Charlotte Brontë n’a rien laissé au hasard et n’a pas non plus bâclé la construction de ses protagonistes, sous prétexte qu’ils n’apparaissaient que ponctuellement. Chacun d’entre eux est savamment pensé et apporte quelque chose au roman. A notre époque, cela peut nous paraître anodin, mais je suis convaincue que le fait que chaque classe sociale soit représentée dans Jane Eyre a joué un rôle important dans l’accueil du public de ce roman au XIXe siècle. Aujourd’hui encore, on peut ressentir l’impact que cette histoire a pu avoir sur la société du temps de Charlotte Brontë et on comprend pourquoi elle a réussi à traverser les siècles, séduisant encore de nombreux lecteurs dans le monde. Pour ma part, j’ai particulièrement apprécié Jane Eyre, M. Rochester, Adèle, Diana et Mary. Ce sont des personnages auxquels je me suis attachée et que j’ai eu plaisir à retrouver au fil des chapitres. D’ailleurs, je me suis rapidement rendu compte qu’une fois qu’ils ont été introduits, j’ai perdu un peu d’intérêt lorsqu’ils n’apparaissaient pas, trouvant alors certains passages trop longs et descriptifs. Néanmoins, cela n’a pas rendu ma lecture moins captivante pour autant.
Effectivement, tout au long du roman, Charlotte Brontë fait en sorte de proposer des retournements de situation ou des événements inattendus afin de tenir en haleine son lectorat. Elle use d’ailleurs de l’interpellation, afin de rendre le lecteur actif, comme s’il faisait partie intégrante du récit. J’ai trouvé cela très intéressant, poussant ainsi le lecteur à véritablement se remettre en question et à prendre en compte ses propres sentiments et impressions, afin de donner une autre dimension au récit.
Enfin, je dois bien reconnaître que j’ai été emportée par le dernier rebondissement, espérant secrètement qu’il arrive à un moment ou à un autre. Ce roman ne pouvait donc pas mieux se terminer, à mes yeux.
En définitive, je suis ravie de m’être enfin plongée dans ce classique de la littérature anglaise qu’est Jane Eyre. J’avais déjà énormément aimé Wuthering Heights d’Emily Brontë, j’étais donc curieuse de découvrir l’étendue des talents de sa sœur, Charlotte. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire ces deux romans, je vous les recommande vivement.
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