Titre : Quatre amours
Auteure : Cristina Comencini
Publication : 2020
Genre : littérature contemporaine
Édition lue : Stock
Nombre de pages : 220
Statut : lu du 26/05/20 au 27/05/20
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Synopsis : « Mon problème est le suivant : avant je vivais avec Laura et je couchais avec Sara. Maintenant que je suis libre, je n’ai plus aucune envie de la voir. Sans épouse, une maîtresse perd son sens. »
Marta et Andrea. Laura et Piero. Deux couples d’amis qui ont partagé chaque moment clef de leurs vies. Quand, au bout de vingt-cinq ans, leurs mariages respectifs volent en éclats, c’est le choc. Comment réinvente-t-on sa vie à cinquante ans passés ?
Entre nouveaux départs, rencontres inattendues et quiproquos, chacun des protagonistes va tenter, à sa façon, de s’approprier cette nouvelle vie qu’il faut avoir l’audace de saisir.
Critique : Je ne connaissais pas Cristina Comencini avant de découvrir Quatre amours. Cependant, maintenant que j’ai lu ce roman, je serais curieuse d’en savoir plus sur ses autres écrits.
Ce que j’ai notamment apprécié dans cette histoire, c’est l’aspect très cinématographique du récit. Les scènes décrites dans les chapitres sont visuelles, comme si nous avions affaire à un clip vidéo ou à un court-métrage. Cela vient probablement du fait que Cristina Comencini est également réalisatrice et scénariste. Dans tous les cas, j’ai trouvé que cet aspect donnait du rythme à l’ensemble, qu’il s’agisse des dialogues ou de la narration. Le roman se lit très vite, car le lecteur est emporté dans le même tourbillon que celui dans lequel se retrouvent les personnages. Les chapitres se succèdent, sans que l’on ait le temps de se rendre compte qu’on est déjà arrivé au dénouement.
Côté intrigue, elle est intéressante à lire, bien que la fin soit prévisible pratiquement dès le début du roman. Néanmoins, j’ai pris plaisir à suivre les états d’âme et les doutes des quatre protagonistes. J’ai surtout aimé me plonger dans leur point de vue, grâce à des changements fréquents de narrateur. Cela permet au lecteur d’adopter le même angle que les personnages principaux, de se mettre à leur place, et de mieux comprendre leurs réactions et leurs décisions, parfois jugées hâtivement par les autres figures de l’histoire. Plus qu’une simple représentation de l’amour et de ses travers, l’auteure nous propose un roman basé sur le psychologique et sur le besoin de se recentrer sur soi-même quand on s’est perdu en cours de route.
A mes yeux, mais j’ai peut-être extrapolé le véritable message que Cristina Comencini souhaitait faire passer à son lectorat, ce roman apparaît comme léger, à lire pour se détendre et passer un bon moment. Pourtant, il me semble bien plus complexe qu’il veut bien le laisser voir au premier abord. Il s’agit d’une introspection pour les personnages, comme pour le lecteur. C’est un roman fort, qui marque d’une certaine manière.
Deux autres points qui m’ont encouragée à écrire une chronique positive : le lieu de l’intrigue, à savoir l’Italie, et le titre savamment choisi. Le premier nous emmène dans des endroits ensoleillés, propices aux amours simples et aux retrouvailles. Le lecteur est naturellement emporté par la douceur de vivre qui émane de Rome et Milan, les deux villes phares de ce récit. Quant au second, je pense qu’il représente parfaitement le thème principal qui est abordé. On a beau suivre le quotidien de deux couples, on découvre en réalité quatre amours bien distincts. Et c’est justement à partir de là que les ennuis commencent pour les protagonistes. Cependant, je vous laisse le constater par vous-même !
Pour conclure, Quatre amours est une lecture très agréable, qui nous emmène dans les tréfonds de l’amour, avec ses joies et ses peines. Une belle découverte !