Freelancing

Comment prendre des vacances sans culpabiliser ?

Lorsque l’on est freelance, parvenir à prendre des vacances en toute déconnexion relève parfois du miracle. Que ce soit parce qu’on est débordé de travail ou, au contraire, parce qu’on a peur de manquer l’opportunité qui fera enfin décoller notre activité, toutes les raisons sont bonnes pour nous empêcher de couper réellement le cordon avec notre entreprise. Aucun jugement ici de ma part, puisque je suis la première concernée par ce constat.
Si j’arrive de mieux en mieux à m’organiser des temps de repos, par rapport aux années précédentes, il m’arrive parfois de ressentir une fatigue intense, tant mentale que physique. Pour éviter au maximum d’arriver à un point de non-retour, je m’impose 5 règles d’or, que je partage avec vous ci-dessous.

Planifier ses vacances

L’erreur principale que j’aie pu faire jusqu’à présent, c’est de ne pas suffisamment anticiper mes vacances. Pour celles et ceux qui me connaissent personnellement, cette affirmation risque de les surprendre. En effet, « planifier » et « organiser » sont les maîtres mots de mon quotidien. Toutefois, je dois reconnaître que j’ai des difficultés à les appliquer lorsqu’il s’agit de trouver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle. J’explique cela par deux raisons :
– ma première année de freelancing a été compliquée d’un point de vue financier. Le portage salarial ne m’ayant pas permis de me dégager de véritables revenus, j’ai gardé en tête que je devais toujours être disponible pour ne pas manquer la commande qui ferait la différence ;
– étant seule à gérer mon entreprise, une absence prolongée était synonyme, pour moi, de fermeture définitive potentielle.
Je vous rassure, j’ai fortement travaillé sur ces croyances ces dernières années et j’ai pris conscience qu’une semaine ou deux de congés, de temps en temps, ne me feraient pas courir à la catastrophe. Bien au contraire, elles me seraient bénéfiques.

Partant de ce nouveau point de vue, qui a enfin fait son chemin dans mon esprit, j’ai pris la résolution de planifier mes vacances dès la fin décembre pour l’ensemble de l’année suivante. Cela me permettra de m’assurer d’avoir, au minimum, 5 à 6 semaines de congés, équitablement réparties en fonction de mes besoins et des pics d’activité que j’ai pu noter depuis la création de mon entreprise. En parallèle, je n’exclus pas l’idée de m’accorder quelques jours supplémentaires, au fil de mes envies et des opportunités. L’objectif est de penser à mon bien-être, pour qu’il se répercute sur la qualité de mes prestations.

Ne pas faire marche arrière en cours de route

La seconde erreur que j’ai commise est d’avoir, à plusieurs reprises, annulé mes vacances à la dernière minute. Ainsi, ma nouvelle règle d’or est ne plus faire marche arrière lorsque mes congés sont prévus de longue date et que mes clients ont été prévenus en conséquence. A nouveau, cela me permettra de travailler dans de meilleures conditions, car je n’atteindrai plus le point de non-retour en termes d’épuisement physique et moral. Cette résolution me donne également la possibilité de mieux apprécier mes moments personnels, puisqu’ils seront moins parasités par la fatigue intense et les maux du quotidien qui se développent (mal de dos, migraine, stress chronique ou encore rhume et toux qui persistent).

Relativiser sur l’urgence des tâches à effectuer

Comme évoqué précédemment, ma plus grande crainte liée aux vacances était de ne pas me montrer suffisamment disponible pour mes prospects et clients. Pourtant, le fait de prendre du temps pour me reposer ne remet pas en question ma capacité à être professionnelle et à l’écoute de leurs besoins. Mon problème était de ne pas savoir mettre de freins et d’accepter des délais parfois trop restreints.

Maintenant que mon emploi du temps est plusieurs semaines à l’avance, je suis bien obligée de prendre du recul face à ces « urgences ». En faisant preuve de transparence avec mes clients, c’est-à-dire en expliquant que mes délais de traitement étaient désormais plus longs, j’ai pu constater qu’ils étaient nombreux à patienter ou à revenir vers moi plus tard, avec une autre commande. Finalement, j’étais peut-être bien la seule à me mettre une telle pression. Prendre conscience de cela me permet d’envisager mes vacances avec plus de sérénité, puisque j’ai compris que décliner une mission ne voulait pas dire perdre définitivement un client.

Prévenir les clients réguliers

Dans le but de ne plus travailler dans l’urgence, même en dehors des quelques jours qui précèdent et suivent mes vacances, j’ai pris l’habitude de prévenir mes clients réguliers. C’est le cas avec les entreprises pour lesquelles je rédige des articles chaque semaine, mais aussi avec celles qui me contactent une fois par mois pour une commande globale. En les informant de ma prochaine indisponibilité, elles sont en mesure de me faire parvenir en avance les contenus dont elles ont besoin pendant mon absence. De cette manière, je n’ai plus besoin de faire une journée à rallonge la veille de mes congés et il m’est plus facile d’organiser mon emploi du temps en fonction des impératifs de chacune d’entre elles.

Concernant les prospects et clients plus ponctuels, j’enregistre toujours un mail automatique les prévenant que je ne prends pas connaissance de mes mails avant une date butoir. Cela me permet de ne pas avoir à traiter les demandes manuellement pendant mes vacances et de profiter d’une véritable déconnexion.

Cette double pratique m’apporte également de la sérénité, puisque l’ensemble de mes interlocuteurs ont conscience que je ne suis pas joignable. Ils n’attendent donc rien de moi pendant une durée prédéfinie.

Accepter des contrats en fonction de ses vraies disponibilités

Une fois mes vacances planifiées et mes clients prévenus, je dois faire en sorte de n’accepter que les contrats qui peuvent véritablement être traités dans le temps qu’il me reste. Pour ce faire, il est important de bien avoir conscience de la charge de travail qu’ils me demanderont et des blocs de temps dont je dispose. En m’engageant dans une collaboration, j’affirme être en mesure de respecter les délais fixés, sauf événement exceptionnel. Dans le cas contraire, je risquerais de voir, une nouvelle fois, mes vacances reportées à une date inconnue. Optimiser mon planning est donc une nécessité, tout comme il est essentiel de ne pas me montrer trop gourmande dans le nombre de missions à gérer en parallèle.

Vous en savez plus sur les règles auxquelles je me réfère sans cesse, afin de m’accorder davantage de repos et préserver ma santé, tant morale que physique. Si je ne regrette absolument pas le rythme que je me suis imposé ces dernières années, puisqu’il a certainement joué un rôle dans le développement de mon activité et dans les décisions que je prends actuellement, je suis désormais consciente qu’être en forme est très important pour pérenniser mon entreprise.

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