Titre : Quand vient la vague
Auteurs : Manon Fargetton et Jean-Christophe Tixier
Publication : 2018
Genre : jeunesse, young adult
Édition lue : Rageot
Nombre de pages : 267
Statut : lu du 15/03/19 au 16/03/19
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Synopsis : Bouleversée, Nina quitte le domicile familial et jette ses clés dans une bouche d’égout… Quelques mois plus tard, son frère Clément se met à sa recherche. De Lacanau à Bordeaux puis Paris, il découvre la raison de sa fuite, ces « vagues » qui l’ont submergée, l’obligeant à tout quitter.
Critique : Comme beaucoup des lectures contemporaines que je fais, c’est grâce aux réseaux sociaux que j’ai découvert Quand vient la vague. La couverture m’avait tout de suite interpellée, puis c’est le synopsis qui a fini de me convaincre. Alors lorsque l’année dernière, j’ai eu le plaisir de rencontrer Manon Fargetton, au Printemps du livre de Montaigu, je n’ai pas hésité avant de l’acheter puisque c’est ce titre qui m’a donné envie de découvrir sa plume. Maintenant que je l’ai lu, je ne regrette absolument pas mon choix et comprends l’engouement qu’a suscité le roman. Clément et Nina, les personnages principaux, sont attachants, avec leurs qualités comme leurs défauts. C’est justement leur côté « ordinaire » qui fait d’eux des protagonistes auxquels on s’identifie facilement et pour lesquels on ressent de l’empathie. Dès les premières pages, on souhaite savoir ce qui a poussé Nina à partir, délaissant son frère et ses parents, parce qu’on détecte rapidement que ce n’est pas une simple fugue, mais un vrai secret qui est caché derrière ce départ. Débute alors une véritable chasse au trésor pour Clément, avec à la clé les retrouvailles avec Nina. Le suspense est ménagé jusqu’au bout grâce à une narration qui fait appel à plusieurs points de vue. J’ai beaucoup aimé cet effet, puisqu’il renforce la sensation de connaître tous les détails de l’histoire, alors que beaucoup d’éléments nous manquent pour avoir une vue d’ensemble de l’intrigue. De même, jusqu’à la toute fin, on ignore si les chapitres qui correspondent à Nina se déroulent en même temps que ceux de Clément, comme une action parallèle, ou s’il s’agit de flashbacks. Certaines parties le sont, puisqu’on comprend facilement que Nina explique ses découvertes et sa réaction face à ces révélations, mais d’autres nous laissent plus dans le flou. Tout comme le dénouement : on peut bien sûr imaginer la suite, mais on reste curieux de connaître ce que les auteurs pourraient nous réserver pour Clément, Nina, Romane et Jules. J’ignore si un second tome est prévu, mais je pense que cela pourrait être intéressant d’en écrire un, afin d’approfondir les relations au sein de ce quatuor et les réactions des parents de Nina et Clément, suite au retour de ce dernier.
Pour rester dans la construction du récit, j’étais également curieuse de lire un roman écrit à quatre mains, n’ayant jamais eu l’occasion de vivre une telle expérience. Je dois dire que je suis agréablement surprise par le résultat. Alors que je m’attendais à un découpage précis, propre à chaque auteur, je suis finalement incapable de dire quand l’écriture change de main. Les deux plumes se marient parfaitement pour offrir une histoire pleine de rebondissements.
Enfin, j’ai beaucoup apprécié les nombreuses références au monde de la mer, que ce soit par l’intermédiaire de la passion de Clément, des expressions et des termes utilisés dans la narration ou les dialogues. On suit le thème comme un fil rouge et je trouve que cela donne une valeur ajoutée au texte. Ce n’est pas simplement avoir le sens du détail, mais je considère cela comme un véritable travail d’écriture de la part des auteurs.
Vous l’aurez compris, j’ai tout simplement dévoré ce roman. J’ai été emportée par la vague qui a touché Clément et Nina, et je serais curieuse de savoir ce qui leur arrive après ce dénouement qui laisse de nombreuses possibilités. Je conseillerais ce roman aux adolescents et jeunes adultes, plus qu’aux adultes, qui risqueraient peut-être de trouver l’intrigue trop rapide ou les personnages trop jeunes pour réussir à s’identifier à eux.
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