Titre : Une putain d’histoire
Auteur : Bernard Minier
Publication : 2015
Genre : thriller
Édition lue : Pocket
Nombre de pages : 593
Statut : lu du 09/05/19 au 13/05/19
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Synopsis : « Au commencement était la peur… »
Hors des flots déchaînés, une main tendue vers le ciel. Un pont de bateau qui tangue, la pluie qui s’abat, et la nuit… Le début d’une « putain d’histoire ».
Une histoire d’amour et de peur, de bruit et de fureur. L’histoire de Henry, 17 ans, que le meurtre de sa petite amie plonge dans l’enfer du soupçon. Sur son île, Glass Island, battue par les vents, cernée par la brume 360 jours par an et uniquement accessible par ferry, tout le monde connaît tout le monde, jusqu’au plus noir de ses secrets. Ou du moins le croit-on.
Quand la peur gagne, la vérité s’y perd…
Critique : J’ai eu l’occasion de rencontrer Bernard Minier à plusieurs reprises, notamment au salon Livr’à Vannes, où je lui ai acheté un exemplaire d’Une putain d’histoire. J’avais assisté à ses conférences et j’avais, bien sûr, entendu parler de son roman Glacé lors de l’adaptation télévisuelle. Il était donc temps pour moi de découvrir sa plume. Dès le départ, j’ai ressenti une certaine tension et un suspense, j’ai donc su que j’allais rapidement entrer dans l’histoire. Cependant, j’ai été un peu freinée dans mon élan par le changement de point de vue et de narration, passant de la première personne à la troisième personne du singulier. J’avais beau avoir compris qu’il s’agissait d’un récit de faits déjà passés, cela m’a dérangée de passer de l’un à l’autre, alors que Henry n’était pas supposé savoir ce qu’il se déroulait lors des scènes dans lesquelles il n’apparaissait pas.
Côté intrigue, j’ai été emportée par les mystères qui planent autour de cette histoire de meurtre. Je me suis laissée avoir par certaines révélations, malgré ma volonté de détecter les moindres indices qui auraient pu me mener vers la résolution de cette enquête. Il serait intéressant de le relire maintenant que j’ai toutes les cartes en main, mais j’ai tout de même eu l’impression que beaucoup de réponses ont été apportées dans les derniers chapitres, sans que l’on ait pu les deviner plus tôt. Vous le savez désormais, je suis une fan absolue des twists finaux qui me surprennent à la dernière page. Cependant, j’ai besoin de comprendre comment on en arrive à cette conclusion et de savoir que les chapitres précédents ont été écrits spécialement pour nous perdre. Dans le cas d’Une putain d’histoire, je suis restée un peu sur ma faim. Je ne suis pas sûre que tous les éléments aient été donnés aux lecteurs pour qu’ils puissent découvrir la vérité avant le dénouement, alors que le roman fait tout de même 593 pages, ce qui laisse le temps de bien développer les révélations, même si elles passent presque inaperçues. Habituellement, une fois arrivée à la fin, je me remémore les pièges tendus par l’auteur et me rends compte que je suis tombée dans le panneau. Dans ce cas, j’ai simplement eu la sensation que toutes les ficelles ont été tirées dans les trois ou quatre derniers chapitres.
Malgré tout, Une putain d’histoire reste une intrigue sombre comme je les aime, avec des personnages attachants et d’autres détestables. Les ingrédients pour un bon thriller sont au rendez-vous !
Egalement de Bernard Minier : N’éteins pas la lumière