Titre : Le Jardin des ombres
Auteure : V. C. Andrews
Publication : 1986
Genre : roman gothique
Édition lue : France Loisirs
Nombre de pages : 446
Statut : lu du 05/05/19 au 08/05/19
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Synopsis : À l’origine, un couple inattendu, Malcolm et Olivia : elle, terne et sans relief, lui riche et beau. De victimes d’un mauvais mariage, ils vont devenir bourreaux et se retrouver complices dans la haine, la vengeance et la folie. La victime sera Alicia, la seconde femme du père de Malcolm ; lorsque la mort de son père la lui livre sans défense, Malcom la viole…
Enceinte, Alicia est cloîtrée jusqu’à son accouchement, puis chassée du domaine. Sa fille Corinne lui est arrachée et Malcolm et Alicia la feront passer pour leur enfant. Ainsi commence la malédiction des futurs héros de Fleurs captives…
Critique : Vous l’avez vu ces dernières semaines sur le blog, j’ai eu un coup de cœur pour la série de V. C. Andrews, Les Dollanganger. J’étais donc curieuse de découvrir le préquel de cette saga, afin d’en savoir plus sur les personnages de Malcolm et Olivia, qui jouent un rôle important dans cette histoire. Mon ressenti vis-à-vis de ce roman est plutôt partagé. En effet, j’ai d’abord été ravie de suivre la rencontre entre les deux personnages et de me plonger dans leur univers, afin de mieux comprendre pourquoi ils sont devenus les protagonistes que l’on connaît dans les quatre autres tomes. On apprend à connaître Olivia, qui semble être une jeune femme de bonne famille et qui espère connaître le grand amour. De son côté, Malcolm paraît être un homme sûr de lui et respectable. On a alors du mal à saisir comment ils ont pu être aussi sans cœur lorsqu’il a été question d’accueillir Corinne, Christopher, Cathy, Cory et Carrie. Puis, au fil des pages, l’intrigue se dévoile petit à petit et on finit par entrevoir la véritable personnalité de ces deux protagonistes, et surtout celle de Malcolm, qui est loin d’être l’homme innocent et aux bonnes valeurs qu’il montre en société. On est embarqué dans ce récit semé de retournements de situations, bien qu’ils aient été évoqués dans les tomes précédents. On ne peut pas s’imaginer que tel ou tel événement va arriver à cet instant précis, cela crée donc un certain suspense. On commence à avoir de la compassion et de l’affection pour Olivia, et c’est justement ce qui m’a dérangée.
Effectivement, tout le long des quatre tomes, j’ai détesté Olivia, à cause de son caractère et de son comportement envers les enfants et Corinne. Néanmoins, j’avais déjà décelé que c’était peut-être une carapace qu’elle s’était mise, et non sa véritable nature. En lisant Le Jardin des ombres, je comprends finalement que sa vie n’a été faite que de déceptions et de pertes tragiques. On peut donc ressentir de la peine à son égard. Néanmoins, je n’ai pas apprécié la tournure de la narration qui nous pousse à l’apprécier, alors qu’on sait de quoi elle a été capable. Bien sûr, des détails ont été révélés en plus des tomes précédents et on saisit mieux la relation qu’elle a avec Corinne, Christopher et leurs enfants, mais cela n’excuse en rien son comportement et je regrette que la narration suppose que l’on soit en mesure de le lui pardonner. A plusieurs reprises, elle a montré sa part d’ombre et rien ne peut justifier de tels actes, même un amour brisé et la perte de ses enfants. Il en est de même pour Malcolm. Ce n’est pas un anti-héros qu’on a envie de pardonner ou de prendre en pitié, comme pourraient le laisser penser les dernières phrases du roman. Je suis donc restée un peu perplexe face à ce dénouement et au message que l’on peut comprendre en lisant ce roman.
Malgré cela, j’ai été ravie de comprendre les prémices de cette histoire et de saisir l’ampleur des dégâts qu’un secret de famille peut provoquer. Si vous avez lu la série Les Dollanganger, je vous conseille vivement de lire ce préquel afin que vous ayez tous les éléments en main pour comprendre la complexité de ce récit.
Également de V. C. Andrews : Fleurs captives + Pétales au vent +
Bouquet d’épines + Les Racines du passé
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