
Titre : N’éteins pas la lumière
Auteur : Bernard Minier
Publication : 2014
Genre : thriller
Édition lue : Pocket
Nombre de pages : 700
Statut : lu du 20/03/21 au 27/03/21
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Synopsis : « Tu l’as laissée mourir… »
Le soir de Noël, Christine Steinmeyer, animatrice radio à Toulouse, trouve dans sa boîte aux lettres le courrier d’une femme qui annonce son suicide. Elle est convaincue que le message ne lui est pas destiné. Erreur ? Canular ? Quand le lendemain, en direct, un auditeur l’accuse de n’avoir pas réagi, il n’est plus question de malentendu. Et bientôt, les insultes, les menaces, puis les incidents se multiplient, comme si quelqu’un cherchait à prendre le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Dans les ténèbres qui s’emparent de sa vie, la seule lueur d’espoir pourrait bien venir d’un certain Martin Servaz.
Critique : Il y a bientôt deux ans, j’ai lu mon premier roman de Bernard Minier. Il s’agissait d’Une putain d’histoire, un roman dit « one-shot ». J’avais opté pour celui-ci, ne connaissant pas encore l’écriture de l’auteur et ne désirant pas me lancer directement dans sa série d’enquêtes, initiée par le récit Glacé. Toutefois, je me souviens qu’au terme de ma découverte, j’avais la sensation d’être restée sur ma faim. Si l’enquête en elle-même était intéressante à suivre, j’avais été déçue de ne pas être davantage surprise par le dénouement. Effectivement, lorsque je lis un roman policier ou un thriller, je m’attends généralement à un twist final qui remet en doute toutes mes hypothèses. Dans ce livre précis, cela n’avait pas été le cas.
Je dois donc reconnaître que j’ai débuté N’éteins pas la lumière avec une petite appréhension. J’espérais sincèrement que je serais convaincue cette fois-ci, voulant véritablement me plonger dans les autres titres de l’auteur. Je peux vous dire dès à présent que mes attentes ont été comblées.
Je tiens avant tout à préciser que j’étais parfaitement consciente, en commençant ma lecture, que je ne débutais pas par le bon tome. En effet, N’éteins pas la lumière est le troisième tome de la série qui met en scène Martin Servaz. Néanmoins, n’ayant pas à ma disposition Glacé et Le Cercle, j’ai décidé de me lancer quand même, en espérant que l’enquête soit bien indépendante des deux précédentes. Maintenant que je l’ai terminé, je peux affirmer que ce récit est compréhensible, même si nous n’avons pas lu les deux autres titres. Bien sûr, il y a quelques zones d’ombre concernant le passé de Martin Servaz, mais rien de bien gênant.
Dès les premiers chapitres, j’ai été emportée par le suspense qui est installé aussi bien dans la narration que dans les dialogues. Une certaine tension peut même se faire sentir, faisant alors de ce roman un véritable page-turner. Malgré les 700 pages que compte ce livre, je n’ai jamais eu la sensation que l’intrigue traînait en longueur ou que certaines scènes n’étaient pas utiles à son développement. Tout a été parfaitement dosé, de façon à captiver le lecteur, sans pour autant trop en dévoiler d’un seul coup. D’ailleurs, je dois souligner l’effet de surprise que m’a provoqué le twist final tant attendu. Divisé en plusieurs parties, pour amplifier ses effets sur le lecteur, ce dénouement est même allé au-delà de mes espérances. Si j’ai essayé de me méfier des pièges tendus par Bernard Minier, j’étais tout de même bien loin de m’imaginer tout le stratagème mis en place par les protagonistes.
En parlant de personnages, j’ai aimé me plonger dans un univers que je ne connaissais pas, à savoir l’aérospatial. Ce domaine élitiste et fermé renforce l’atmosphère pesante qui a été mise en place par l’auteur. On ne peut qu’adhérer au rythme qui nous est imposé et à la version des faits des personnages principaux, même quand elle est erronée.
Chaque protagoniste apporte sa pierre à l’édifice, en noyant un peu plus encore le poisson et en nous amenant à juger, parfois trop vite, certains d’entre eux. Cette palette de personnalités joue définitivement en faveur du récit, qui devient de plus en plus complexe et profond au fil des chapitres.
En définitive, N’éteins pas la lumière a su me donner l’envie de poursuivre ma découverte des écrits de Bernard Minier, et notamment ceux qui constituent la série mettant en scène Martin Servaz. Plein de rebondissements et de personnages hauts-en-couleur, ce roman est à ne pas manquer !
Egalement de Bernard Minier : Une putain d’histoire
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