Titre : Le Bonheur n’a pas de rides
Auteure : Anne-Gaëlle Huon
Publication : 2017
Genre : Littérature contemporaine
Édition lue : Le livre de poche
Nombre de pages : 365
Statut : lu du 29/05/19 au 01/06/19
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Synopsis : Le plan de Paulette, quatre-vingt-cinq ans, semblait parfait : jouer la vieille bique qui perd la tête et se faire payer par son fils la maison de retraite de ses rêves dans le sud de la France. Manque de chance, elle échoue dans une auberge de campagne, au milieu de nulle part.
La nouvelle pensionnaire n’a plus qu’un objectif : quitter ce trou, le plus vite possible ! Mais c’est compter sans sa nature curieuse et la fascination que les autres résidents, et surtout leurs secrets, ne tardent pas à exercer sur elle. Que contiennent en effet les mystérieuses lettres cachées dans la chambre de monsieur Georges ? Et qui est l’auteur de l’étrange carnet trouvé dans la bibliothèque ?
Une chose est certaine : Paulette est loin d’imaginer que ces rencontres vont changer sa vie et peut-être, enfin, lui donner un sens.
Critique : Je suis Anne-Gaëlle Huon sur Instagram depuis un moment déjà, et sa bonne humeur contagieuse ainsi que les commentaires des lecteurs m’ont donné envie de découvrir sa plume. C’est tout naturellement que je me suis tournée vers Le Bonheur n’a pas de rides lorsque j’ai rencontrée l’auteure au salon du livre de Montaigu en avril dernier.
En débutant ce roman, je m’attendais à une histoire légère qui nous donne envie de sourire et de passer du temps avec ceux qu’on aime. C’est ce que j’ai trouvé dans Le Bonheur n’a pas de rides. Bien sûr, des sujets plus graves sont traités, afin de rester fidèle à la vie réelle, mais Anne-Gaëlle Huon parvient à nous emmener dans un monde où les pensées positives sont reines et où les belles valeurs telles que l’entraide, le pardon et l’amitié, pour ne citer qu’elles, sont mises en avant à travers des personnages attachants et hauts en couleur. On a rapidement beaucoup de sympathie pour cette bande de « colocataires » bien singulière et on prend plaisir à suivre son quotidien au sein de l’auberge de monsieur Yvon. J’ai particulièrement apprécié que les protagonistes soient très différents les uns des autres et qu’ils se complètent, d’une certaine manière. Côté personnages, je dois tout de même avouer que j’ai eu une préférence pour monsieur Georges et Juliette, qui m’ont particulièrement touchée par leur histoire. Cependant, comme je le disais, ils ont tous un rôle à jouer dans ce récit. De plus, le fait qu’ils aient des secrets et une vie bien remplie avant leur arrivée à l’auberge renforce également cette sensation de page-turner. En tant que lecteur, on est curieux de connaître la suite, tout en élaborant certaines hypothèses à partir des éléments disséminés au fil des chapitres par l’auteure. Ces sous-intrigues apportent un peu de piment à l’histoire centrale et nous permettent d’en apprendre davantage sur ces différents personnages. On découvre alors certaines de leurs failles, ce qui les rend d’autant plus touchants aux yeux des lecteurs. Ainsi, quand des événements moins joyeux les frappent, on ne peut que ressentir de l’empathie pour eux et espérer que le meilleur va finir par arriver.
Dans Le Bonheur n’a pas de rides, on passe facilement du sourire à l’inquiétude, suivant les émotions ressenties par les personnages, comme si on faisait partie de leur groupe. On attend alors beaucoup du dénouement, en suppliant intérieurement l’auteure qu’il soit positif.
Au niveau de l’écriture, j’ai aimé que le lecteur soit omniscient sur certains aspects, et laissé dans le flou total pour d’autres. La plume est agréable et fluide, on se laisse naturellement porter d’un chapitre à un autre.
Vous l’aurez compris, Le Bonheur n’a pas de rides est un roman pétillant, qui nous donne autant le sourire qu’il nous touche. Il est, je trouve, à l’image de son auteure, c’est-à-dire solaire. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous le conseille grandement. C’est la lecture estivale par excellence.
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