Titre : La Chambre des merveilles
Auteur : Julien Sandrel
Publication : 2018
Genre : Roman feel-good
Édition lue : Le Livre de Poche
Nombre de pages : 305
Statut : lu du 12/06/19 au 17/06/19
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Synopsis : Louis a douze ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, sûrement encore à son travail. Alors il part avec son skate, fâché et déçu, et traverse la rue à toute vitesse. Un camion le percute de plein fouet. Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a répertorié toutes les expériences qu’il aimerait vivre un jour : la liste de ses « merveilles ». Thelma prend une décision : une par une, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Et les lui raconter. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut-être que ça l’aidera à revenir. Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…
Critique : J’ai eu le plaisir de rencontrer Julien Sandrel au Printemps du livre de Montaigu, en avril dernier. J’avais, bien sûr, beaucoup entendu parler de son roman La Chambre des merveilles, c’était donc l’occasion de l’acheter pour pouvoir enfin le découvrir à mon tour. Maintenant que je l’ai lu, je me dis que l’auteur a dû sourire lorsqu’il a dédicacé mon exemplaire, étant moi aussi une « Aly-avec-un-y », comme il l’écrit p. 192.
Concernant l’intrigue, j’ai pris énormément de plaisir à me plonger dans l’univers de Thelma et Louis, qui sont des personnages très attachants. Les événements auxquels ils doivent faire face jouent un rôle important dans l’empathie que l’on ressent pour eux, mais ce sont aussi leur personnalité et leur complicité qui sont touchantes. En effet, au fil des pages, on découvre un duo à l’amour sincère et inconditionnel, une relation mère/fils forte, malgré quelques imperfections, et une force de vaincre à toute épreuve. J’ai apprécié que le roman ne soit pas uniquement axé sur le combat de Louis contre le coma, mais aussi sur la prise de conscience de Thelma et sa volonté de profiter davantage de sa vie personnelle et de ses proches. Petit point qui m’a moins convaincue, c’est le fait qu’elle parte à l’autre bout du monde alors que son fils est dans un état critique. Certes, elle le fait pour une bonne raison, mais je ne suis pas sûre qu’une mère dans cette situation puisse réellement se résoudre à laisser derrière elle son enfant. Néanmoins, c’est une belle leçon de vie, qui nous ramène à l’essentiel et nous redonne le sourire, bien qu’elle nous tire également quelques larmes. C’est justement cette explosion d’émotions qui rend ce roman si addictif et si réussi. Le dénouement, quant à lui, est très surprenant et je dois dire que j’ai plusieurs possibilités de suite dans ma tête. Je serais curieuse de savoir ce que l’auteur a imaginé de son côté et serais bien partante pour un second tome !
D’un point de vue des personnages, comme je le disais précédemment, j’ai été touchée par les protagonistes principaux, Thelma et Louis. Mais pas uniquement. Tous les personnages, même les plus secondaires, jouent un rôle important dans cette histoire et ont quelque chose de singulier à apporter. Je pense notamment à Edgar, à Isa, à Charlotte et à mamie Odile. Tous les quatre font preuve de bienveillance et donnent un coup de fraîcheur à l’ensemble de l’histoire.
Côté écriture, j’ai été agréablement surprise de la justesse de la plume de Julien Sandrel, qui a choisi comme point de vue principal celui de Thelma. Face à un sujet aussi grave que celui de la possibilité de perdre un enfant, il n’est pas toujours évident de retranscrire les émotions et les réactions qu’une personne pourrait avoir, d’autant plus lorsque cet individu est du sexe opposé. Julien Sandrel a su trouver les mots adéquats pour nous emmener dans ce tourbillon tantôt triste, tantôt joyeux, tout en restant fidèle à ce qu’une mère pourrait réellement ressentir dans une telle situation. Au-delà de la gravité de l’intrigue, on découvre une certaine poésie et, dans quelques chapitres, presque une légèreté, qui regonflent notre moral et nous donnent envie de soutenir Thelma dans sa démarche, quel qu’en soit le dénouement.
Vous l’aurez compris, j’ai été emportée par ce roman feel-good qui nous donne envie de revoir nos priorités, comme profiter de chaque instant et de nos proches. C’est une ode à la vie à mettre entre toutes les mains !
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