
Titre : La Veuve
Auteure : Fiona Barton
Publication : 2016
Genre : thriller
Édition lue : Fleuve noir
Nombre de pages : 410
Statut : lu du 18/08/20 au 20/08/20
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Synopsis : La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire. Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque. Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et où les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de cet acte. Depuis, plus rien n’a été pareil. Jane devient l’épouse d’un criminel aux yeux de tous. Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par les amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquillité, même après un acquittement.
Mais aujourd’hui, Glen est mort. Fauché par un bus. Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin livrer sa version de l’histoire ?
Critique : En 2017, j’ai eu le plaisir de rencontrer Fiona Barton lors du salon Livr’à Vannes. Suite à sa conférence, je me suis laissé tenter par l’achat de son roman, La Veuve. Si j’avais vraiment envie de le découvrir, je n’ai pas eu l’occasion de le faire plus tôt, en raison d’un programme de lecture déjà bien chargé. Cependant, trois ans plus tard, son tour est enfin arrivé.
Dès les premières pages, j’ai été emportée par le suspense que l’auteure est parvenue à instaurer. Grâce à un jeu avec la chronologie et le changement de point de vue, l’atmosphère devient progressivement pesante et particulièrement noire. Cela vient non seulement des sujets traités et de l’enquête en cours, mais aussi de la personnalité dérangeante de bon nombre de personnages. Effectivement, tous les détails ont été pensés de façon à renforcer cette ambiance sombre et à noyer le poisson. Chaque chapitre apporte son lot de surprises et de rebondissements. Ainsi, jusqu’à la toute fin du roman, je n’ai pas été capable de deviner ce qu’il s’était véritablement passé pour Bella Elliott. Même si j’ai eu quelques doutes au cours de ma lecture, j’ai été surprise et convaincue par le twist final que Fiona Barton a choisi d’offrir à ses lecteurs.
Au-delà d’une intrigue qui fait froid dans le dos, sur fond de pédopornographie et de protection de la vie privée sur Internet, l’auteure nous propose une profonde remise en question sur ce que l’on peut partager sur les réseaux sociaux et les conséquences auxquelles nos actes nous mènent. Si certaines publications nous semblent anodines, elles peuvent en réalité avoir un impact dramatique sur nous ou notre entourage.
Côté écriture, j’ai trouvé les choix narratifs de Fiona Barton très pertinents. Comme évoqué précédemment, les changements de point de vue permettent d’instaurer du suspense, mais aussi de découvrir l’histoire sous différents angles. Alors qu’on pense avoir toutes les cartes en mains en tant que lecteur, on se rend rapidement compte qu’on ne sait finalement que ce que l’auteure veut bien nous dire. Cela renforce notre volonté de connaître le dénouement et on ne peut s’empêcher d’enchaîner les chapitres. Résultat : Je me suis retrouvée à dévorer ce roman en seulement quelques heures.
En définitive, bien que l’histoire soit dure à lire et tout bonnement impossible à accepter, tellement elle est cruelle, j’ai été emportée par La Veuve. J’ai beaucoup aimé la plume de Fiona Barton et son habilité à se jouer des lecteurs en proposant des retournements de situation inattendus. Si vous aimez frissonner, je vous recommande vivement ce roman !
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