
Titre : Le Voleur d’ombres
Auteur : Marc Levy
Publication : 2010
Genre : littérature contemporaine
Édition lue : Robert Laffont
Nombre de pages : 275
Statut : lu du 18/10/20 au 23/10/20
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Synopsis : « — Maintenant, assieds-toi, il faut que l’on parle, a dit l’ombre.
Je me suis assis en tailleur sur le sol.
— Tu as un pouvoir très rare, il faut que tu acceptes de t’en servir, même s’il te fait peur.
— Pour quoi faire ?
— Trouve pour ceux dont tu dérobes l’ombre cette petite lumière qui éclairera leur vie, un morceau de leur mémoire cachée, c’est tout ce que nous te demandons.
— Nous ?
— Nous, les ombres, souffla celle à qui je m’adressais.
J’ai souri, je comprenais très bien de quoi elle parlait. »
Critique : Le Voleur d’ombres est le troisième roman de Marc Levy que je découvre. Si je me souviens avoir eu un grand coup de cœur pour L’Horizon à l’envers, ma deuxième lecture, Où es-tu ?, m’a moins marquée. J’étais donc curieuse de savoir quel impact aurait ce nouveau roman sur moi.
J’ai trouvé cela intéressant que, dans un premier temps, le narrateur soit un enfant. L’auteur est parvenu à se mettre à sa place, en adoptant un style d’écriture qui convient parfaitement à un personnage de cet âge-là. Ainsi, en tant que lectrice, je me suis immédiatement imprégnée de l’environnement du protagoniste principal, dont le nom n’est jamais dévoilé tout au long du roman. Le fait que, d’une certaine manière, je me sois reconnue en lui m’a donné particulièrement envie de connaître la suite de ses aventures. Cependant, cet attachement s’explique aussi par deux autres raisons : son jeune âge, qui m’a permis de suivre son évolution au fil des années, ainsi que son histoire personnelle et familiale, qui n’a pas toujours été simple. Les lecteurs ne peuvent tout simplement pas rester indifférents face à ce petit garçon qui fait de son mieux pour venir en aide aux autres, alors que lui-même est confronté aux obstacles que la vie met sur son chemin.
Dans cette première partie du roman, j’ai également apprécié que Marc Levy mette en avant l’importance que peuvent avoir certaines rencontres dans nos choix de vie. Bien qu’on n’en soit pas toujours conscients, le regard et le comportement des autres jouent un rôle déterminant dans notre construction, et c’est précisément le thème de ce récit.
Cependant, c’est davantage dans la seconde partie du livre que nous nous en rendons compte, tout comme le narrateur. Plusieurs années se sont écoulées entre les deux moitiés, mais c’est probablement le temps nécessaire pour en prendre conscience. Au-delà de cette prise en maturité pour les personnages, de nouveaux protagonistes ont pu être présentés, afin de faire avancer l’intrigue. A nouveau, j’ai trouvé cela très judicieux de mettre en avant le côté humain, sur divers plans, puisque cela confère une atmosphère bien particulière à cette histoire. Plusieurs émotions s’en dégagent, faisant de ce livre une lecture à la fois réconfortante, touchante et divertissante.
Si j’ai apprécié découvrir cette histoire, j’ai néanmoins un élément qui a coupé mon enthousiasme : la longueur et le découpage des chapitres. Ces derniers sont parfois composés de plus de 50 pages, et bien que les actions soient séparées par des symboles, j’ai trouvé que cela avait parfois tendance à alourdir le rythme. Je le reconnais, j’ai toujours eu une préférence pour les chapitres courts. Cependant, cela ne m’empêche pas d’en apprécier des plus longs lorsque cela me semble justifié. Dans ce cas précis, je ne suis pas certaine que ce soit le cas.
En définitive, Le Voleur d’ombres est un roman qui a su me convaincre et me toucher. C’est une histoire pleine de douceur et d’espoir. Cela me donne envie, à nouveau, de me plonger dans un autre roman de Marc Levy !
Egalement de Marc Levy : Où es-tu ? + L’Horizon à l’envers
Un de mes préférés de cette auteure.
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