Titre : Marie d’en haut
Auteure : Agnès Ledig
Publication : 2011
Genre : littérature contemporaine
Édition lue : France Loisirs
Nombre de pages : 295
Statut : lu du 12/01/20 au 15/01/20
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Synopsis : Voilà Olivier, lieutenant de gendarmerie éprouvé par la vie, muté en Ariège. Au cours d’une enquête, il croise le chemin de Marie, une agricultrice de montagne. Elle élève seule sa fille Suzie, une enfant pleine de fantaisie, et tente, loin du monde, d’oublier ses blessures passées. La jeune femme compose avec le quotidien grâce à la présence d’Antoine, son voisin, victime lui aussi de la méchanceté des hommes. La rencontre de ces trois caractères bien trempés aux destins cabossés pourrait être désastreuse, elle s’avère étonnamment émouvante et tendre.
Critique : Marie d’en haut est le deuxième roman d’Agnès Ledig que je lis, et ce ne sera certainement pas le dernier. Si j’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire, notamment pendant les 60 premières pages, j’ai rapidement été rattrapée par la tendresse des personnages et la justesse de ce récit. D’ailleurs, mon impression initiale ne venait pas de l’histoire en elle-même, mais du fait qu’il était très régulièrement question d’araignées. Etant phobique, je me sentais mal à l’aise face à ces scènes. Néanmoins, je ressentais que ce roman avait bien plus à m’offrir, je ne pouvais donc pas me résoudre à l’abandonner. Maintenant que j’en connais le dénouement, je ne regrette pas d’être passée au-delà de cet a priori.
Ce sont d’abord les protagonistes qui m’ont plu. Je me suis très vite attachée aux quatre personnages principaux, à savoir Marie, Olivier, Suzie et Antoine. A la fois singuliers et très proches de nous, ils sont de très beaux exemples des sentiments et des situations auxquels nous pouvons être confrontés au quotidien. Même si nous n’avons pas fait face aux mêmes obstacles qu’eux, nous ne pouvons qu’être touchés par leur histoire personnelle et vouloir le meilleur pour eux. J’ai particulièrement apprécié le personnage de Suzie, qui apporte à la fois une touche d’innocence, d’insouciance et une grande maturité à ce récit. Elle n’a beau qu’être une enfant, c’est bien souvent d’elle que viennent les solutions aux problèmes. Elle a été, pour moi, le personnage central de ce roman, bien qu’elle soit davantage présentée comme secondaire. Sans sa présence, Marie d’en haut n’aurait pas eu ce petit truc en plus qui captive le lecteur et vient le cueillir tout en douceur et sensibilité.
Dans un second temps, c’est l’intrigue qui a su me convaincre. Au-delà du point que j’ai évoqué précédemment et qui m’a dérangée, j’ai trouvé qu’Agnès Ledig avait fait un sans fautes. Si le titre m’avait déjà permis d’imaginer le dénouement, je ne m’étais pas attendue à un tel bouleversement. L’ensemble du récit est écrit avec justesse, provoquant des émotions fortes chez le lecteur sans pour autant tomber dans le pathos. Pour être tout à fait honnête avec vous, il a fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois pour lire le tout dernier chapitre, les larmes m’empêchant d’y voir clair. Je peux compter sur les doigts de la main les romans qui m’ont poussée jusqu’au point de pleurer, Marie d’en haut restera donc parmi les livres qui m’ont le plus émue. Je suis bien consciente que cela vient en grande partie du fait que la thématique me touche personnellement, mais l’écriture d’Agnès Ledig y est également pour beaucoup.
En définitive, je pense que vous l’aurez compris, Marie d’en haut est un livre que j’ai beaucoup aimé et qui restera dans mon esprit un long moment. Pour un premier roman, Agnès Ledig a tapé fort et je peux aisément comprendre le succès qu’elle rencontre aujourd’hui dans le monde littéraire. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous recommande vivement de découvrir Marie d’en haut.
Également d’Agnès Ledig : Pars avec lui
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