
Titre : La Symphonie du hasard, tome 1
Auteur : Douglas Kennedy
Publication : 2017
Genre : contemporain
Édition lue : Pocket
Nombre de pages : 404
Statut : lu du 02/08/21 au 08/08/21
Obtenir un exemplaire
Synopsis : « Toutes les familles sont des sociétés secrètes. »
En lisant ces mots, Alice reste frappée par leur justesse. Les secrets, les non-dits, elle connaît. Chez les Burns, on en a fait une spécialité. La dernière en date ? Cette révélation que son trader de frère, Adam, vient de lui faire depuis le parloir de sa prison… Et qui la ramène une quinzaine d’années en arrière. C’était l’Amérique des années 70, celle des droits civiques et des campus en ébullition. Un vent de liberté attisait les désirs et Alice rêvait d’évasion. C’était l’heure des choix. Les premières notes d’une symphonie à venir…
Critique : J’ai déjà eu l’occasion de lire quelques romans de Douglas Kennedy. Jusqu’à présent, mon ressenti à leur sujet a toujours été très tranché : soit j’adore, soit je déteste. En commençant cette trilogie, j’avais donc quelques craintes de basculer du mauvais côté. Effectivement, j’ai eu des difficultés à entrer dans l’histoire, ne comprenant pas vraiment où l’auteur souhaitait me mener avec ce flashback qui dure finalement pendant tout le roman. Toutefois, une fois que j’ai compris qu’il était nécessaire d’aller dans le passé des personnages pour mieux comprendre leur présent, je me suis prise au jeu de ce voyage dans le temps.
Au fil des chapitres, j’ai appris à connaître Alice et sa famille. Si la première a su me convaincre avec son caractère bien affirmé, je ne peux pas en dire autant de la seconde. Effectivement, les parents et les frères d’Alice sont des protagonistes qui ont tout pour déplaire. Entre préjugés, comportement haineux et addictions en tous genres, ils n’ont clairement pas le profil des personnages que j’aime suivre. Pourtant, je ne peux que reconnaître qu’ils jouent un rôle primordial dans cette histoire. C’est le cas parce qu’ils représentent parfaitement les enjeux et les attentes de l’Amérique des années 1970. Ainsi, ils ont beau être à mille lieues des figures que j’apprécie habituellement dans les romans, et surtout bien éloignés de mes propres valeurs, je les ai trouvés indispensables au bon déroulement de l’intrigue. En parallèle, je me suis attachée à des protagonistes secondaires, à l’image du professeur Hancock, de Carly ou de Howie. Tous ont leur singularité et c’est précisément ce qui m’a plu.
Côté histoire, j’ai beaucoup aimé me plonger dans cette Amérique sombre, rythmée par les polémiques politiques et sociales. Ce n’est clairement pas une époque à laquelle j’aurais apprécié de vivre, mais je trouve cela très intéressant de découvrir un tel récit. C’est d’autant plus vrai que nous le faisons à travers le regard d’Alice, qui est une jeune femme pleine de convictions et d’ambition, mais qui manque cruellement de confiance en elle. De ce fait, ses combats et ses doutes prennent une toute autre ampleur, renforçant encore plus ce voyage dans le temps.
Enfin, au niveau de l’écriture de Douglas Kennedy, je dois dire que je suis agréablement surprise. J’ai souvent eu du mal avec ses romans précédents. J’ignore si cela vient de la traduction, de l’histoire en elle-même ou du fait que ce roman est plus récent que les autres que j’ai pu lire, mais j’ai davantage été emportée. D’ailleurs, je n’ai pas pu résister à l’appel du deuxième tome, que j’ai débuté juste après avoir refermé celui-ci.
En définitive, La Symphonie du hasard, Livre 1, est un roman très intéressant à lire. Grâce à des personnages forts et complexes, ainsi qu’à un récit bien ficelé, le lecteur est directement plongé dans le quotidien des Américains des années 1970. Les descriptions nous permettent de visualiser les lieux comme l’ambiance. C’est un voyage que je vous recommande !
Egalement de Douglas Kennedy : Une relation dangereuse + Mirage + La Symphonie du hasard, T.2 + La Symphonie du hasard, T.3
5 réflexions au sujet de “La Symphonie du hasard, T.1 – Douglas Kennedy”